Centres commerciaux et grandes surfaces : Le Must des soirées

Après deux années de restrictions imposées par la pandémie de la Covid 19, Alger retrouve son effervescence. Balades nocturnes, soirées musicales ou shopping et des animations nocturnes redynamisent les soirées ramadhanesque dans la capitale et offrent aux Algérois des moments de convivialité et de partage entre familles et proches. Autant de possibilités qui s’offrent aux citoyens qui sont en quête de lieux propices aux rencontres pour passer leurs soirées de Ramadhan à l’extérieur de leur foyer. Parmi les lieux les plus prisés, figurent les centres commerciaux qui sont devenus la destination privilégiée du lèche-vitrines ou du shopping pour les citoyens qui convergent, chaque soir, vers ces lieux pour tenter de renouer avec une vie normale. Les grandes surfaces ont réaménagé leur horaires d’ouverture pour le mois de Ramadhan attirant de plus en plus de familles après la rupture du jeûne. Le rush se poursuit jusqu’à une heure tardive de la nuit. C’est d’ailleurs le cas du centre commercial de Bab Ezzouar qui vient d’afficher sur sa page Facebook, les nouveaux horaires d’ouverture des commerces, des restaurants et des loisirs. A peine le jeûne rompu, la grande surface est prise d’assaut par les familles qui affluent de différents quartiers de la capitale et des régions limitrophes pour se distraire, notamment durant le week-end. Et pour attirer davantage de clients, les gestionnaires du centre ont concocté un programme pour animer les soirées. Des qaâda Chaâbi, soirées algéroises, ateliers calligraphiques et des programmes dédiés aux enfants, au grand bonheur des familles avides de retrouvailles. Nadjet est venue avec sa famille et des amies. Cette ambiance de Ramadhan lui a manqué. «C’était difficile de ne pas pouvoir se rassembler, partager des moments de convivialité. Le fait de sortir nous change beaucoup parce que le mois sacré c’est d’abord la convivialité avec la famille», confie-t-elle. C’est que l'année dernière et celle d’avant, on a dû les passer carrément enfermés à cause de l’épidémie». Accompagné de son mari et ses enfants, Selma avoue que l’endroit est idéal pour leurs soirées en famille, notamment les week-ends. Cet espace draine les jeunes qui viennent faire les magasins et se promener aux alentours. Pour Hamid, la vingtaine, le centre commercial lui offre la possibilité de «rompre avec le quotidien», de rencontrer des amis autour d’un café. La même ambiance est proposée par le nouveau centre ‘‘Garden City’’ qui capte de plus en plus ceux qui se laissent aller à faire des courses ou à la promenade dans ses grands magasins. Situé à Cheraga, cet établissement en plein air est le premier centre commercial ‘‘Lifestyle’’ en Algérie. Il est lui aussi pris d’assaut chaque soirée, juste après le f’tour par les citoyens qui veulent passer des moments agréables. Dès 21H, une forte affluence est constatée, engendrant souvent des embouteillages monstres sur les routes menant à ce centre et qui s’accentuent après la prière de Tarawih. Pour créer une ambiance festive et familiale, ‘‘Garden City’’ organise tous les week-ends des soirées. Le bal a été ouvert par le groupe de musique ‘‘Gnawi’’ venu tout droit de Djanet. Les amateurs de la musique chaâbi et du hawzi seront, eux aussi, bien servis à travers des soirées artistiques animées par plusieurs chanteurs alors que d’autres activités à même de divertir les familles sont, également, programmées durant ce mois sacré pour transformer cet endroit en un véritable espace festif. Si certaines familles y affluent pour faire leurs emplettes, d’autres viennent pour s’offrir des moments de détente surtout que ces grandes surfaces disposent d’espaces de loisirs et de restaurations qui proposent des menus d’Iftar sur place. Chanez, une ménagère qui n’habite pas loin des parages, nous affirme que ce lieu est, pour elle, un espace de détente après une longue et difficile journée à la maison. «On se retrouve en famille, dans une bonne ambiance qui nous a tellement manqué durant les deux précédents Ramadhan», se félicite-t-elle.

Kamélia Hadjib

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