Le mois sacré est synonyme de traditions, de nouveaux comportements de vie durant la journée et d’une ambiance particulière la nuit à travers toutes les localités. Béjaia, capitale de l’art et de la culture, ne déroge pas à ces coutumes. Toutes les communes connaissent une animation particulière. Chaque soir après la rupture du jeûne, la ville est animée et illuminée. Les citoyens de tous âges sortent à la recherche d’un bol d’air frais et pour des rencontres familiales après les longues heures du jeûne. Les places, es rues et boulevards sont pris d’assaut. La ville s’illumine de nouveau avec l’ouverture des magasins et des cafés. De la cité Ihaddadene à la place du 1er-novembre, en passant par le quartier Esseghir, la rue de la liberté, le boulevard Amirouche, jusqu'à la grande poste, une effervescence humaine y règne. Les trottoirs sont squattés par des commerçants qui exposent toutes sortes de marchandises. Les cafés sont pleins à craquer. Une ambiance qui s’étale jusqu'à la brise de mer où des familles viennent sur les grandes terrasses des cafés pour contempler la mer. Des bateaux en rade illuminent la grande bleue. Un décor inestimable en ce mois sacré. Sur la place du 1er-novembre avec sa vue panoramique qui domine tout le port, les Béjaouis, attablés au café «Le Richelieu», sirotent un café ou un thé à la menthe. L’air frais de la mer redonne une nouvelle vie à la ville. La maison de la culture propose un programme riche et varié. Certains préfèrent une balade vers les sites de Gouraya et la forêt des oliviers où dame nature leur offre l’odeur de ses pins et sa fraicheur nocturne. Comment décrire toute cette beauté nocturne ou de loin, la ville accrochée au flanc de Gouraya ressemble à une étoffe étincelante avec son mausolée illuminé semblant s’accrocher au ciel comme une soucoupe volante immobilisée. Chaque soir, Béjaia revit la même ambiance qui ne s’achève qu’à une heure tardive. Le visiteur se sent chez lui. la police et la gendarmerie veillent sur la tranquillité.
M. Laouer
