Énergie, santé, défense, sécurité et diplomatie : L’Algérie tisse sa toile Africaine

Les pays africains renforcent leurs partenariats avec l’Algérie, particulièrement dans les secteurs stratégiques de l’énergie et la santé. C’est dans ce contexte que le Sénégal, dont l’ambassadeur à Alger, Sem Mbaba Coura Ndiaye, s’est exprimé hier en marge du Salon africain des affaires d’Oran, porte un intérêt croissant à la coopération avec l’Algérie. «Nous souhaitons renforcer la coopération avec l’Algérie dans les domaines de la médecine, de l’industrie pharmaceutique et de l’énergie», a-t-il souligné.

Le vœu du diplomate sénégalais reflète la volonté ferme de son pays de nouer avec l’Algérie des partenariats stratégiques afin de bénéficier de son capital expérience et de son expertise reconnue dans le domaine énergétique mais aussi dans l’industrie pharmaceutique. Dakar entend bien tirer pleinement parti de ce savoir-faire pour consolider sa production énergétique, à la faveur de l’entrée en production du champ pétrolier offshore de Sangomar. L’ambassadeur a rappelé dans ce sillage que son pays a récemment confirmé d’importants gisements de pétrole et de gaz sur son territoire. Dans ce contexte, l’Institut sénégalais du pétrole et du gaz est déjà en contact étroit avec son homologue algérien et le groupe Sonatrach, en vue de développer des projets communs d’exploration et d’exploitation. Ces initiatives devraient non seulement accélérer la mise en valeur des ressources naturelles du Sénégal, mais aussi favoriser un transfert de technologie et de compétences, contribuant ainsi à la création d’emplois et à sécuriser son approvisionnement énergétique. Pour encourager cette coopération, le Sénégal propose un cadre fiscal attractif, avec des exonérations et des incitations sur plusieurs années. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest compte aussi sur l’Algérie, qui a fait un bond qualitatif au cours des cinq dernières années en matière de production pharmaceutique, pour renforcer sa propre chaîne de production de médicaments et répondre plus efficacement aux besoins de santé de sa population. Mesurant à sa juste valeur le poids stratégique de l’Algérie, qui constitue aujourd’hui un véritable trait d’union entre l’Afrique et l’Europe, grâce notamment à ses mégaprojets d’infrastructures continentaux tels que la route transsaharienne, la dorsale de la fibre optique ou encore le gazoduc transsaharien, le Sénégal cherche à constituer un véritable pont économique entre Alger et Dakar, fondé sur des relations bilatérales solides et une vision partagée d’une intégration industrielle renforcée entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Nord. Ces synergies pourraient, à terme, donner naissance à des coentreprises pharmaceutiques, à des centres de formation spécialisés et à des infrastructures énergétiques communes, illustrant la détermination des deux États à intensifier leurs échanges économiques et technologiques. Cet Etat de l’Afrique de l’Ouest n’est pas le seul qui s’emploie à renforcer sa coopération avec l’Algérie. D’autres pays de ce vaste continent ont également tissé des liens solides avec l’Algérie en veillant au renforcement de la coopération bilatérale dans tous les domaines, allant de l’économie à la diplomatie en passant par la défense et la sécurité. Car, l’expertise de l’Algérie ne se limite pas à l’énergie, à la médecine ou à la fabrication de médicaments. Elle s’étend à bien d’autres domaines comme la lutte contre le terrorisme, le crime transnational et la cybersécurité. La nouvelle dynamique engendrée par l’élan des réformes économiques entreprises au cours de ces dernières années, qui se sont soldées par une augmentation substantielle de la production nationale industrielle et une diversification accrue des exportations hors hydrocarbures, ont ainsi suscité un intérêt grandissant de nombreux pays africains en quête de nouveaux partenariats gagnant-gagnant. Ainsi, de Pretoria à Abuja, d’Addis-Abeba à Nairobi, de Yaoundé à Kigali, de Luanda à Nouakchott ou encore de Tunis à Alger, tous cherchent à hisser leur relation économique avec l’Algérie au niveau de la confiance diplomatique qui les unit déjà. L’un des signes de l’attractivité du marché algérien est le nombre de participants à la prochaine édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) qui se tiendra du 4 au 10 septembre à Alger. On table d’ores et déjà sur pas moins de 2 000 exposants issus de plusieurs pays et plus de 35 000 visiteurs professionnels représentant tous les secteurs. A cela s’ajoute une projection sur la signature d’accords commerciaux et d’investissement pour un volume global de près de 45 milliards de dollars. En prélude à cet événement panafricain majeur, Alger accueillera, en mai prochain, la 11e édition du Forum africain de l’investissement et du commerce (AFIC11) qui sera marqué par la participation de pas moins de 43 pays africains. L’engouement que suscitent de telles manifestations confirme que l’Algérie est bel et bien une plateforme de développement et d’intégration à l’échelle du continent.

M. A. O.

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ICT Africa Summit- 2025 : Des plates-formes numériques algériennes récompensées

Des platesformes administratives numériques algériennes ont été récompensées dans le cadre de la 25e édition du Sommet africain des technologies de l'information et de la communication «ICT Africa Summit 2025», qui s'est tenu à Alger du 21 au 23 avril, a indiqué un communiqué du commissariat du sommet. Les platesformes distinguées sont l'entrepreneur (Anae.dz) ayant reçu le prix de l'excellence en interopérabilité, l'application «BaridiMob», celui de la meilleure application fintech, la plateforme de télédéclaration de la CNAS, récipiendaire du prix du meilleur service numérique destiné aux entreprises et Algérie-Télécom qui a été récipiendaire du prix spécial de «reconnaissance pour sa contribution continue au développement des infrastructures numériques», précise la même source. Les applications lauréates figurent parmi la douzaine sélectionnée sur une centaine étudiées et sont considérées comme «les plus utilisées et les plus répandues auprès des citoyens et des entreprises», est-il ajouté. Il s'agit de «Qassimatouka», «Moussahama'tic», «Jibaya'tic», «Banxy», «Progresse», «Anae.dz», «AADL», «BaridiMob», «Nesda.dz», des portails des ministères de la Justice et de l'Intérieur ainsi que de la plate-forme «e-servicesculture.dz». L'évaluation des services en ligne s'est basée sur les critères d'accessibilité, d'interactivité, d'expérience utilisateur et d'interopérabilité, ajoute le communiqué, notant que cette initiative s'inscrit dans «un contexte de la dynamique accélérée de l'Algérie dans le domaine de la transformation numérique et dans le cadre de l'ancrage d'une culture de reconnaissance et de valorisation des efforts». De même qu'elle «ne se veut pas simplement un classement mais un acte symbolique, porteur d'un message de remerciement à tous ceux qui œuvrent dans l'ombre», lit-on encore. A noter que 13 pays et plus de 90 exposants ont pris part à cet événement, en sus de 150 marques nationales et internationales qui ont été représentées et plus de 10.000 visiteurs professionnels qui s'y sont rendus. Plus de 150 conférences et panels y ont été organisés.

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