Les prix du pétrole restaient stables hier, les investisseurs adoptant une approche prudente face à l'apaisement des tensions commerciales entre Washington et Pékin. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 0,18% vers 9h00 GMT à 66,75 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 0,14% à 62,93 dollars. Les fluctuations des droits de douane de Donald Trump incitent le marché pétrolier à ne «pas se montrer trop expressifs, qu'il s'agisse de tendances haussières ou baissières», notent des analystes. La semaine passée, les cours étaient montés légèrement avec des propos du Président américain allant dans le sens d'une détente de la guerre commerciale avec la Chine. Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales, également les deux plus grandes consommatrices d'or noir, influencent fortement les prix du pétrole et une amélioration des relations pourrait accroître la demande et faire remonter les prix. Par ailleurs, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) doivent décider le 5 mai prochain d'ajouter ou non de nouveaux barils sur le marché à partir de juin.
Le dollar mitigé
Le dollar était mitigé hier, rivé sur une éventuelle désescalade des tensions commerciales et aidé d'assouplissement de Washington, mais toujours plombé en toile de fond par des craintes sur l'économie américaine. Vers 09H30 GMT, la devise américaine s'appréciait de 0,08% face à l'euro, à 1,1355 dollar, et s'affichait en hausse face au franc suisse. Mais le billet vert lâchait 0,26% à la livre, à 1,3350 dollar. Le dollar a enrayé sa lourde chute plus tôt ce mois-ci, bénéficiant de l'optimisme croissant des investisseurs sur la possibilité que le président Trump renverse dans les mois à venir les politiques commerciales perturbatrices mises en place durant son second mandat, y compris avec la Chine, expliquent les analystes. Depuis début avril, tous les produits entrant aux Etats-Unis sont soumis à au moins 10% de droits de douane. Juste après avoir annoncé des surtaxes punitives additionnelles à l'encontre de dizaines de partenaires commerciaux, le président américain Donald Trump, cependant, a décidé d'une pause de 90 jours, à l'exception des importations chinoises, surtaxés à 145%. Par ailleurs, la Corée du Sud et l'Inde pourraient bien conclure un accord cette semaine, et d'autres acteurs asiatiques se battent pour des accords provisoires afin d'éviter le marteau tarifaire avant que la fenêtre de grâce de 90 jours ne se ferme brutalement début juillet, estiment des économistes.
R. I. et agences