El Malha , Bab Troche et Ain kebira des zones d’ombre de Constantine : Avoir soif à... Beni Haroun

Reportage réalisé par Chahinez Djahnine

Souffrir à la fois de la rareté de l’eau et la proximité charnelle d’un des plus grands barrages du continent, le barrage Beni Haroun, le bien nommé. Au nord-ouest de Constantine, à la lisière de Mila, des «zones d’ombre», éparpillées le long du Rhumel, côtoient les ruines d’une des plus majestueuses cités berbéro-romaine, Tiddis, Tadart. Le stress hydrique ? C’est le lot quotidien des 28 localités classées zones d’ombre relevant de la daïra d’Ibn Ziad. Cette dernière comptait 35.000 habitants répartis à travers deux communes à savoir la commune Massoud Boudjeriou et la commune Ibn Ziad. A El Malha, Bab Troche et Ain kebira, où l’on s’était rendu que les citernes d’eau sont les maîtresses de céans. Malgrè l'effort des services communaux de rendre disponible, le précieux liquide, distribué par camions citernes, une fois par semaine dans les zones les plus reculées et les plus peuplées. Au village Oudje, qui relève de la commune d’Ibn Ziad, le vieux Ahmed Dahmechi nous accueille avec des plaintes : «Ici, l’eau, on ne l’a jamais vue couler des les robinets» . En 2005, pourtant, raconte-t-il, il était prévu un projet de captage d’une source d’eau pour approvisionner les 40 familles de la zone. A Elkeria, village aux confins de Mila, situé à 30 kilomètres au nord du chef-lieu de la commune ibn ziad, les 300 familles de la bourgade ont maille à partir avec la sempiternelle corvée : celle de s’abreuver en eau potable, une quête quasi existentielle. Un jeune père de famille nous dira que les capacités du réservoir d’eau du village sont insuffisantes pour alimenter tous les foyers.
L’activité agricole est quasiment à l’arrêt. Les retenues collinaires sont au régime sec, depuis le temps, notamment avec le déficit connu en pluviométrie, a soulevé Mebark Cherouitta, résidant à la zone d’ombre Bab El Troche. Mme Amal Lamaini, cheffe de daïra Ibn Ziad affirme que la population de Bab Troche souffre d’un sérieux problème d’approvisionnement en eau potable, puisque l’alimentation en eau potable était assurée par un seul forage qui alimentait trois villages une fois les 15 jours». «Maintenant la disponibilité de l’eau est assurée 6 heures par jour au niveau des zones d’ombre de Bab Troche et El Karia», explique la même responsable. Les 11.000 habitants de la commune Messoud Boudjeriou souffrent pareillement. A cause d’un sérieux problème au niveau du réseau AEP, la commune est située sur la rive droite du barrage Beni Haroun.
C. D.

 

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