
Lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques à la clôture des journées de l'entrepreneuriat, organisées jeudi dernier par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) au Centre international de conférences d'Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé «qu'aucune force dans le monde n'est en mesure de faire pression sur l'Algérie», ajoutant que «le pays a atteint le point de non-retour pour défendre farouchement sa souveraineté». Une déclaration qui est somme toute un message ferme en cette période de bouleversement et de recomposition géopolitique. Contacté par El Moudjahid, l'enseignant en philosophie politique à l'Université de Djelfa, le professeur Abderrahmane Benchriet, a apporté son éclairage.
Pour ce dernier, les propos tenus par le Président Tebboune rappellent à tous que l'Algérie, de part son poids sans cesse grandissant sur la scène internationale, est une puissance et qu'elle a l'ensemble des attributs pour faire respecter sa souveraineté et ses intérêts. «L'Algérie, dotée d'un crédit révolutionnaire qui force le respect, s'est forgée grâce aux différentes étapes de son histoire glorieuse», a-t-il assuré, rappelant que les Algériens sont l'un des seuls peuples au monde à s'être libérés du joug colonial et à recouvrer leur indépendance par les armes.
«Aujourd'hui, l'Algérie, forte de sa jeunesse, a une armée et des institutions puissantes ainsi qu'une diplomatie efficace», a-t-il déclaré, expliquant, au passage, que la diplomatie nationale, par le biais de diplomates aguerris, a pu régler de nombreux différends tant sur le plan continental que mondial. «Alger est aussi connue pour la constance de ses positions et sa défense inconditionnelle des causes justes telles que celles de la Palestine et du Sahara occidental», a-t-il mis en exergue, rappelant que la proclamation de l'État de Palestine avait eu lieu quasiment jour pour jour il y a 35 ans au Club des pins à Alger.
L'Algérie est donc, poursuit-il, un acteur de premier plan dans la défense du peuple palestinien et dans la lutte implacable contre le processus ignominieux de «la normalisation» qui est une dérive inacceptable.
«Dans cette droite ligne, le message du président de la République peut être interprété également comme une volonté de prévenir que l'Algérie soutiendra éternellement la cause de ceux qui sont opprimés et que, dans ce sillage, d'éventuels menaces ou autres chantages ne changeront strictement rien à notre doctrine», a-t-il estimé, expliquant d'ailleurs que l'action algérienne est bâtie sur le respect scrupuleux du droit international ainsi que de la chartre des Nations unies et personne ne peut remettre en question cela.
Sami Kaidi