
Face à l’augmentation des prix des fournitures scolaires par rapport à l’année dernière, les associations se rangent du côté des parents d’élèves et mettent l’accent sur une hausse que d’aucuns jugent élevée.
Le président de l'Organisation de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, estime que cette rentrée s'annonce difficile en raison de la cherté des articles scolaires dont les prix ont enregistré une hausse vertigineuse cette année, à l'instar de tous les produits importés. Il a précisé que cela est dû entre autres au coût du transport maritime qui a explosé avec la conjoncture sanitaire liée à la Covid-19, les pratiques spéculatives de certains commerçants et la dévaluation du dinar.
De plus, de la quasi-dépendance de l'Algérie des marchés extérieurs en matière d'articles scolaires, le président de l'Association nationale de parents d'élèves (ANPE), Khaled Ahmed, a mis en évidence l'intervention des pouvoirs publics sur le marché, tout en précisant que l'Etat doit absolument agir, afin de garantir aux consommateurs des produits de qualité conformes aux normes et à des prix abordables, en constatant que les prix ont augmenté de plus de 30 %» par rapport à l'année précédente.
Le président de l'association El Aman pour la protection des consommateurs, Hacène Menouar a fait appel aux enseignants de demander aux élèves de ramener que les articles scolaires indispensables et de ne pas exiger l'utilisation d'articles neufs. Cela entre dans le cadre de l'éducation des enfants et leur sensibilisation quant au gaspillage, tout en développant la notion de recyclage dans leur esprit.
L’informel en force
Dans une tournée faite au niveau des marchés et des boutiques de la capitale, les fournitures scolaires sont disponibles en nombre et en qualité, mais à des prix jugés "élevés" par les parents appelés à dépenser plus cette année.
A Bab el Oued et Place des martyrs, quartiers populaires où des jeunes s'improvisent en vendeurs, étalent un large panel d'effets scolaires de différentes marques, couleurs, formes et modèles.
Accompagnés de leurs parents, des enfants sillonnent les allées du marché de la Place des martyrs, un endroit réputé pour ses prix «abordables» comparativement à d'autres espaces d’Alger. Pour sa première rentrée en classe, prévue aujourd’hui, Amina, 5 ans, semble toute contente de choisir son cartable rose. «J'ai consacré un budget de 6.000 DA pour les fournitures de ma fille qui va rejoindre les bancs de l'école pour la première fois. Je trouve que les prix sont un peu élevés par rapport à l'année dernière», dit sa maman, Lila. «Rien que pour le cartable et la blouse, j'ai dépensé 2.800 DA. Les autres articles comme les livres, cahiers, stylos, ardoise, nécessitent un budget de pas moins de 3.000 DA, selon la qualité», a-t-elle ajouté.
A Bab El Oued, les parents font des va et vient en quête d'articles à petits prix. Ahmed, père de cinq enfants scolarisés, se limite à acheter les cahiers dont les prix sont jugés "abordables", variant entre 20 et 120 DA, selon le format.
Un peu plus loin, à la rue Larbi Ben M'hidi, au centre d'Alger, un vendeur s’affirme que le budget moyen des articles pour un écolier du primaire s'élève à 4.500 DA, le cartable compris.
«Les parents aux revenus moyens, notamment ceux ayant en charge plus d'un enfant scolarisé, ne sont pas en mesure d'assurer les dépenses liées à la scolarisation», souligne ce vendeur.
Synthèse H. H.
Saïda Benhabyles, présidente du Croissant-Rouge algérien, a procédé hier à la distribution d’un lot de trousseaux scolaires, de colis alimentaires, de chaises roulantes, de groupes électrogènes et de concentrateurs d’oxygène aux familles nécessiteuses et aux hôpitaux de la wilaya.
La cérémonie de remise de ces aides aux familles vulnérables, particulièrement les victimes des incendies, a eu lieu au siège de la Société de gestion des zones d’activités et industrielles
de la wilaya (Divindus).
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