
Béjaïa
De sérieux handicaps
Comme chaque année, la rentrée scolaire nécessite une préparation minutieuse, particulièrement pour les enfants aux besoins spécifiques. Cette catégorie d’élèves, à défaut d’écoles spécialisées, poursuit sa scolarité dans des établissements scolaires au même titre que l’ensemble des autres enfants mais leur encadrement nécessite une attention particulière des enseignants et des conseillers pédagogiques afin d’assurer un suivi régulier de leur scolarité et les mettre au niveau de leurs camarades. Pour les services de l’éducation cette frange de population est prise en charge au même titre que les enfants des familles nécessiteuses. Ils bénéficient du trousseau scolaire, d’un suivi médical, d’une assistance psychologique et s’intègrent progressivement dans la classe. Pour Foudil Hassani, conseiller pédagogique «Nous avons une minorité d’élèves aux besoins spécifiques qui suivent normalement les cours des trois paliers. Le problème se situe surtout au primaire, les enfants qui étaient déjà dans des centres de handicapés doivent suivre une scolarité normale conformément au programme du ministère de l’Education. Mais les enseignants qui ne sont pas préparés à cela ne savent pas comment s’y prendre avec ces élèves, car ils bougent trop, ne suivent pas les conseils de l’enseignant et imposent leur comportement. Donc pour ne pas les différencier des autres on les intègre dans des classes normales et l’enseignant est secondé par un conseiller qui s’occupe uniquement de ces élèves. Mais en général, ces enfants ne causent pas de problèmes surtout lorsqu’ ils sont bien assistés à la maison et durant le trajet vers l’école et prennent confiance en eux-mêmes». Une vision partagée par Said Imloul, père d’un enfant scolarisé dans une école primaire de Béjaïa . «Mon enfant de sept ans qui est handicapé moteur, n’est pas vraiment turbulent en classe C’est vrai qu’il souffre durant les heures de classe, assis sur un banc pendant deux heures de cours. La position physique pour écrire le dérange plus mais sur le plan moral, il assimile correctement les conseils de l’enseignant. Ces enseignants dont la majorité sont des universitaires sans aucune formation pédagogique avec des élèves de cette catégorie rencontrent des difficultés et demandent aux directeurs de leur changer de classe à cause de cet élève et ça fait mal aux parents. Il faut l’accepter tel qu’il est et l’assister pour éveiller sa conscience et lui donner une chance de s’adapter et s’intégrer aux groupes d’élèves. Nous souhaitons que cette catégorie soit vraiment prise en charge en leur facilitant l’accès au tableau, en aménageant des estrades mais aussi en veillant sur eux dans les cours et les sanitaires. Il faut que l’enseignant soit secondé par un éducateur en psychologie ou un infirmier qui exercent dans le secteur de l’éducation»
M. Laouer
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Sidi Bel-Abbès
465 élèves dans les centres spécialisés
465 élèves aux besoins spécifiques rejoindront les bancs des études au niveau des structures spécialisées de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Le directeur de l’Action sociale et de la solidarité, Daho Nedjadi a indiqué que toutes les dispositions ont été prises au niveau de l’ensemble des établissements spécialisés pour accueillir ces élèves souffrant de légers handicaps physique et mental, dans les meilleures conditions, ainsi que les sourds muets et les enfants autistes à travers trois centres psycho-pédagogiques à Sidi Bel-Abbes, Telagh et Sfisef, en plus de l’école des jeunes malentendants de Sidi Bel-Abbès et l’établissement privé En-Niema qui comprend 125 élèves. Le même responsable a fait savoir que le coup d’envoi de l’année scolaire 2021-2022 pour cette catégorie sera donné aujourd’hui au niveau de l’école des jeunes muets au centre-ville de Sidi Bel-Abbès, qui accueillera 125 élèves. En plus de ces centres psycho-pédagogiques et les établissements spécialisés, sept classes spécialisées ont été ouvertes au niveau d'écoles primaires et de CEM pour prendre en charge de 13 élèves aux besoins spécifiques, selon la même source, qui a ajouté que d’autres classes seront ouvertes à la rentrée scolaire.
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Oran
Une dizaine de classes intégrées
La direction de l’Action sociale de la wilaya d’Oran compte ouvrir une dizaine de classes intégrées au profit d’enfants souffrant de formes légères de déficience mentales, à partir de cette rentrée scolaire, a-t-on appris hier, de son directeur Mohamed Fedala.
Quelque 41 classes ont été déjà ouvertes au cours des années écoulées dans différents établissements scolaires de la wilaya pour accompagner des enfants souffrant de difficultés d’apprentissage à cause de certains troubles ou déficiences, a précisé le même responsable.
Les autistes, dont le nombre ne cesse de croître seront intégrés dans ces classes, qui accueillent un nombre réduit d’élèves —parfois 6 ou 7— pour pouvoir les accompagner dans leur apprentissage, a-t-il encore expliqué. "Nous ouvrons ces classes intégrées suivant la demande", a fait savoir ce responsable, ajoutant que le travail se fait en collaboration avec la direction de l’Education qui met à disposition les classes alors que la DAS engage l’équipe pédagogique.
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SIDI BEL-ABBÈS
Vaccination du personnel enseignant
Une large campagne de vaccination a permis de toucher 14.150 personnes du corps enseignant avant d’accueillir les 178.397 élèves des trois cycles. En plus des opérations d’aménagement et de réhabilitation des établissements, il a été procédé à la réception de 10 nouvelles infrastructures. Aucune contrainte majeure n’est à signaler, exceptée une certaine pression dans quelques localités à l’image de Mostefa Ben Brahim,Tilmouni et Sidi Khaled en attendant la livraison des nouveaux équipements. Des solutions palliatives ont été trouvées, précise le directeur de l’éducation, Ouled El Aid Kamel, pour permettre aux élèves de ces zones rurales de rejoindre leurs classes. Un taux d’occupation par classe acceptable est relevé avec la mise en service de ces nouvelles infrastructures favorisant ainsi un équilibre et permettant notamment une meilleure assimilation.
Cependant la catégorie des handicapés moteurs enregistre encore des problème en l’absence d’équipements spécifiques au sein des établissements. Un véritable cauchemar vécu d’ailleurs par ce parent, Abdelkader Hamriqui qui évoque avec désolation les obstacles rencontrés et l’absence de prise en charge de cette frange sociale. «Je scolarise pour la première fois mon fils qui est handicapé moteur et ce n’est pas facile. Je suis de ce fait appelé à recommander sans cesse ses camarades et ses enseignants à faire preuve d’attention et de bienveillance à son égard.Je suis constamment préoccupé par un tel état qui nécessite des solutions d’urgence.
Pourquoi pas des établissements spécialisés comme c’est le cas pour les sourds-muets ?» A. B.
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SÉTIF
Surcharge des classes, le casse-tête
Plus de 23.000 enfants franchiront pour la première fois le seuil de l’école
Des chiffres révélateurs des besoins exprimés chaque année en matière de nouvelles infrastructures pédagogiques, ce qui se traduit souvent par une forte pression dans les trois cycles.
Des besoins qui nécessitent parfois de véritables acrobaties pour accueillir les élèves face au retard accusé par de nouvelles infrastructures pédagogiques dans des zones connues par le phénomène de la surcharge des classes, à l’instar des nouvelles cités de Ain Mous, El Hidhab et Abid Ali, Tiner dans les communes de Sétif à El Eulma et Ain Oulmène.
Sur les hauteurs de Abid-Ali où de nombreuses cités et des centaines de nouveaux logements ont vu le jour ces toutes dernières années, l’insuffisance d’infrastructures scolaires n’a pas suivi et fait que bien des parents n’ont pas d’autres choix que de scolariser leurs enfants au CEM Benmahmoud de Sétif a quelques kilomètres de là ,en dépit de la disponibilité du transport. Ce même phénomène est vécu au pôle urbain de Tiner à la sortie Est de Sétif où 7.600 familles occupent leurs nouveaux logements. Autant à ce niveau les logements et la gestion de l’environnement ont connu ces derniers mois avant leur attribution de réelles avancées, autant certains équipements dont ceux qui relèvent de l’éducation, n’ont pas suivi le rythme et exposent les enfants et leurs parents aux mêmes contraintes de déplacement vers d’autres établissements.
Dix nouveaux groupes scolaires, un CEM et soixante et une classes en extension ouvrent cette année pour alléger un tant soit peu cette pression au moment où 5 lycées et 10 autres CEM sont en voie de réalisation. La véritable solution réside dans la livraison, en même temps que les nouveaux logements, de tous les équipements éducatifs.
F. Zoghbi
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Bordj Bou-Arrèridj
On récupère
Une dizaine de nouvelles structures seront réceptionnées à l’occasion de cette rentrée. Un lycée, 3 CEM et 7 écoles primaires ouvriront leurs portes pour réduire la surcharge des classes. Un effort a été effectué également en matière de réhabilitation. 57 écoles primaires ont ainsi fait peau neuve. Cet événement majeur se déroule cette année dans un contexte particulier marqué par la pandémie du coronavirus qui a eu des effets néfastes sur les revenus de familles qui redoutent la rentrée avec sa hausse des tarifs. Certains ont perdu leur emploi alors que d’autres ont vu leurs revenus baisser de façon drastique à cause du confinement et de la fermeture de locaux commerciaux. Une tournée des librairies a permis de constater que les prix pratiqués l’année dernière ne sont plus de mise comme le reconnaissent les libraires eux-mêmes qui affirment que la hausse a été enregistrée au niveau du commerce de gros.
L’un eux rappelle que la dépréciation du dinar a eu une influence directe sur les prix des articles scolaires. «Que la hausse ait été causée par les grossistes ou les détaillants,elle est bien réelle et complique une mission déjà difficile» indique un client qui suivait la discussion. «Pour le poulet, nous pouvons nous abstenir mais comment faire pour l’éducation de nos enfants ?» s’est-il interrogé. Pas de réponse pour ce père de famille qui a confié essayer de récupérer des affaires de l’année dernière. Heureusement des associations et des structures publiques à l’instar de l’artisanat ont organisé des salons pour la vente de ce genre de produits implantés un peu partout pour proposer des prix accessibles. Cette offre intéressante n’a pas été ratée par les pères de famille qui les ont pris d’assaut.
Les visiteurs s’arrangent pour satisfaire tous leurs besoins en même temps de peur de se retrouver contraints de revenir aux librairies avec leurs tarifs élevés. Ceux qui ne peuvent se permettre ces tarifs même réduits, étant sans revenus, peuvent compter sur la solidarité agissante du mouvement associatif et même de l’Etat.
A Bordj Bou Arreridj, plus de 21.000 cartables garnis ont été distribués aux personnes démunies, financés par la wilaya,le ministère de la Solidarité et les APC, outre la prime de 5.000 DA. Par ailleurs, des associations se sont mobilisées pour fournir des articles scolaires, des cartables et des tabliers aux enfants démunis.
F. D.
La DGSN a mis en place un plan sécuritaire préventif qui prévoit le renforcement des unités dans le périmètre urbain en vue d'organiser la circulation au niveau des axes principaux et secondaires, ainsi que les routes menant vers les établissements scolaires.
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