
À l’instar de l’ensemble des wilayas, la campagne de vaccination du personnel de l’Éducation a commencé, avant-hier à Oran, et devrait se poursuivre jusqu’au 6 septembre prochain.
Cette mesure a été accueillie avec satisfaction par les parents d’élèves qui vivent depuis quelques semaines un stress permanent par crainte que leurs enfants soient exposés au risque de contamination, sachant que la troisième phase n’ épargne aucune tranche d’âge. «C’est un bon début et nous espérons que la vaccination soit accessible aussi aux moins de 18 ans, car nous ne sommes pas à l’abri d’une quatrième vague qui peut s’avérer plus virulente que la précédente», confie Dalila, délégué médicale et maman de deux enfants scolarisés. Quant à Amine S., propriétaire d’une quincaillerie-droguerie, il estime que cette démarche n’est pas suffisante et souhaite un report de deux mois de la rentrée scolaire. «Personnellement, je pense que si les chiffres des nouvelles contaminations ne baissent pas en dessous de 100 cas par jour, il serait judicieux de décaler la reprise des cours de quelques semaines. Cette troisième vague a fait des victimes même parmi les enfants, alors en tant que père, je me fais beaucoup de souci pour les miens», dit-il.
Du côté de la Fédération des parents d’élèves, tout le monde doit participer à la réussite de cette opération. Dans une déclaration à notre journal, le président du bureau de wilaya, Kamel Mohamed, appelle à une application stricte et rigoureuse du protocole sanitaire mis en place par le ministère de l’Éducation nationale et à fournir aux établissements scolaires tous les produits et accessoires d’hygiène nécessaires dans la prévention contre les risques de contamination. «Nous allons réunir nos délégués des daïras afin de nous entendre sur un plan de suivi de toutes les actions liées à la rentrée scolaire.
Nous sommes favorables à cette campagne de vaccination du personnel du secteur de l’Éducation à laquelle nous allons contribuer, car il y va de la santé de tous, y compris celle de nos enfants. D’ailleurs, nous avons entamé la préparation d’affiches de sensibilisation autour de cette opération. Nous espérons que tous les enseignants seront vaccinés et même les parents d’élèves. Cela permettra de couper la chaîne de transmission du virus en milieu scolaire», a affirmé notre interlocuteur qui est aussi membre du conseil national de cette instance et vice-président de la commission de l’éducation de l’APW d’Oran.
Pour ce qui est du déroulement de cette opération à Oran, le directeur de l’éducation, Abdelkader Oubelaïd, dit que «nous avons 42 unités de détection et de suivi qui relèvent de notre secteur réparties à travers des établissements scolaires et qui s’ajoutent au service de médecine du travail. Ceci totalise 43 centres de vaccination à travers la wilaya pour 25.000 fonctionnaires. Nous avons commencé la vaccination du personnel de l’éducation le 25 juillet dans le cadre d’une initiative locale menée en coordination avec l’UDS du lycée Pasteur. En une seule journée, près de 100 fonctionnaires ont reçu leur première dose de vaccin. À cela s’ajoutent 85 écoles, ce qui a permis déjà de vacciner nos équipes affectées à cette opération qui va se poursuivre jusqu’au 6 septembre». Le début de cette campagne a été marqué par les actions de sensibilisation et la préparation du dispositif sur le terrain, les enseignants et le personnel administratif n’ayant pas encore rejoint leur poste de travail, le même protocole sanitaire mis en place l’année dernière par le ministère sera reconduit. «Nous allons essayer de faire mieux, car nous avons acquis une expérience dans l’application de ce protocole», conclut-il.
Amel Saher