
Travail, emploi et sécurité sociale :
M. Cherfa : «La nomenclature algérienne des métiers en voie de finalisation»
L’annonce a été faite, jeudi dernier, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale qui a précisé que ce document organisationnel, portant recensement des métiers au niveau national, se veut une plateforme pour la commission chargée de la proposition des emplois pénibles. Youcef Cherfa, qui répondait à un député sur le «retard» qu’accuse la publication de la liste des métiers pénibles, a fait savoir qu’il existe plus de 5.510 appellations professionnelles «aptes» à être examinées pour figurer, éventuellement, dans la case des métiers pénibles. «La tâche qui parait des plus faciles ne l’est pas en réalité eu égard au nombre important, plus de 5.000, des métiers concernés. La commission chargée de l’élaboration de cette liste des métiers est composée des représentants de plusieurs secteurs et départements ministériels. Elle a pour mission de réunir les outils techniques permettant d’évaluer les métiers, objet d’études», a-t-il expliqué. Cette commission va donc passer au peigne fin ces milliers de professions avant de trancher sur celles qui méritent l’appellation de «métiers pénibles».
Plus de 190.000 salariés ont bénéficié de l’indemnisation d’assurance chômage
En réponse à une autre question, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a révélé que plus de 190.000 salariés ont bénéficié de l’indemnisation d’assurance chômage et affirmé, sur l’éventualité des anciens bénéficiaires de contrat à durée déterminée, de bénéficier de la prime d’assurance chômage que la loi consacrée a exclu. «Il faut savoir que les employeurs ne recourent généralement à ce type de contrat que pour des cas bien précis, qui sont clairement énoncés dans la loi 90.11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail», a-t-il rappelé. L’article 12 de ce texte stipule, en effet, que le contrat de travail peut être conclu pour une durée déterminée, à temps plein ou partiel, dans des cas expressément prévus. Ce texte cite notamment le cas où le travailleur est recruté pour l’exécution d’un travail lié à des contrats de travaux ou de prestations non renouvelables. Il évoque aussi le cas où il est question de «remplacer le titulaire d’un poste qui s’absente temporairement et au profit duquel l’employeur est tenu de conserver le poste de travail». Deux autres cas de figure sont énoncés par la même loi, à savoir, « lorsqu’il s’agit pour l’organisme employeur d’effectuer des travaux périodiques à caractère discontinu» ou «lorsqu’un surcroît de travail ou des motifs saisonniers le justifient». Dans l’ensemble de ces cas, le contrat de travail précisera la durée de la relation de travail, ainsi que les motifs de la durée arrêtée, a-t-il relevé. M. Cherfa a souligné que lorsque des raisons économiques le justifient, l’employeur peut procéder à une compression d’effectifs, et c’est dans ces cas là que le travailleur concerné peut éventuellement bénéficier de l’assurance chômage. «Cependant, a-t-il nuancé, l’employeur est tenu, avant de procéder à une compression d’effectifs, de recourir à tous les moyens susceptibles de réduire le nombre des licenciements, dont la réduction des horaires de travail, le recours au travail à temps partiel, tel que défini dans la loi. Il y a également la procédure de mise à la retraite, conformément à la législation en vigueur, ainsi que l’examen des possibilités de transfert du personnel vers d’autres activités que l’organisme employeur peut développer ou vers d’autres entreprises. En cas de refus, le travailleur bénéficie d’une indemnité de licenciement pour compression d’effectifs».
Soraya Guemmouri
Environnement :
Mme Moualfi : «Encourager nos jeunes à s’impliquer davantage dans la valorisation des déchets»
Les voies et moyens à même d’encourager nos jeunes à s’impliquer davantage dans le domaine de valorisation des déchets est un point qui a été mis en avant, jeudi dernier, par la ministre de l’Environnement. Mme Samia Moualfi, qui s’exprimait en réponse à une préoccupation posée par un député autour de la question relative à l’inscription de projets de structures de gestion intégrée des déchets dans la wilaya d’El Menia, a indiqué que son secteur œuvre à «ouvrir davantage» la voie au secteur privé, notamment les startups pour la collecte, le transport et la valorisation des déchets ménagers. Aussi, et donnant plus d’éléments de réponse, elle a fait part du lancement d’une étude de réalisation et d’équipement d’une décharge publique au niveau de la commune de Hassi El F’hel, cette année. Tout en rappelant que la wilaya dispose déjà d’un Centre d’enfouissement technique (CET) de déchets ménagers d’une capacité de 240.000 m3, d’un coût de 280 millions DA, elle a confié que les services de wilaya du secteur œuvrent à l’inscription de certains projets ayant un impact direct dans l’amélioration du cadre de vie du citoyen afin de les proposer dans la loi de finances 2023, en vue de pallier au manque enregistré dans certaines wilayas. Interpellé sur la dangerosité de la carrière Djebel El-Alia, située dans la commune d’El-Ançor (Oran) et ses répercussions sur l’environnement et les habitants, la ministre a déclaré que celle-ci relève d’une société privée et exerce avec un permis minier délivré par l’Agence nationale des activités minières (ANAM). «La société n’a pas obtenu de permis d’exploitation par le ministère de l’Environnement. Elle n’a soumis aucun dossier à la direction locale, qui n’accorde pas de permis d’exploitation minière sans effectuer une étude d’évaluation du projet. Notre département avait, en 2019, pris des mesures contraignant la société à régulariser son statut pour obtenir un permis d’exploitation», a-t-elle révélé.
S. G.
Affaires religieuses et Wakfs :
M. Belmehdi : «Ouverture prochaine d’une école coranique modèle à Djelfa»
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a souligné, en réponse à une question sur l’ouverture d’une école coranique modèle dans la wilaya de Djelfa, qu’elle est actuellement en phase d’équipement et sera inaugurée à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance. Youcef Belmehdi a souligné que son département est en train de prendre les différentes préoccupations soulevées par les employés du secteur et assuré que de gros efforts sont déployés dans le sens de la promotion et de l’amélioration de la situation du secteur. Un objectif qui passe par la réponse aux préoccupations soulevées par les employés, notamment les imams et les enseignants du Coran, a-t-il soutenu. L’on apprendra ainsi que le ministère tient des séances avec la Direction Générale de la Fonction Publique pour la mise en place d’un calendrier permettant d’intégrer près de 1.600 personnes, et qu’il a été déjà procédé à la promotion des muezzins et d’enseignants du Coran». Parmi les points évoqués par le ministre, figure notamment celui inhérent au système des primes. A ce propos, Belmehdi a assuré que ce volet fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’administration centrale au ministère, mais qu’elle « ne peut être tranchée qu’en coordination avec les autres instances concernées». La prise en charge des préoccupations des travailleurs du secteur concerne également la régularisation de la situation des titulaires de diplômes devant assurer la fonction d’imam. Sur ce point, il a révélé qu’il sera procédé progressivement au recrutement de toute personne remplissant les conditions requises pour le poste d’imam, ainsi qu’au recrutement des diplômés des écoles coraniques et des zaouïas. Concernant la nomination du recteur de la mosquée de Paris, il a précisé qu’elle se fait en Conseil d’administration de la mosquée, soulignant que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs œuvre à «développer la performance de cet établissement religieux, en concertation directe et en toute transparence avec les gérants et les concernés, à travers la mise en place des mécanismes y afférents».
Soraya G.
Poste et Télécommunications :
M. Bibi Triki : «modernisation des infrastructures selon les normes internationales»
«L’accès aux services des télécommunications électroniques de très haute qualité exige un recours aux dernières technologies et la modernisation des infrastructures selon les normes en vigueur à l’échelle internationale, notamment en matière de téléphonie fixe et mobile et du réseau internet», a déclaré le ministre de la Poste et des Télécommunications, M. Karim Bibi Triki. Ce dernier, qui a passé en revue les dispositions ayant été prises aux fins de hisser le secteur au niveau souhaité, a notamment évoqué les techniques de la fibre optique ainsi que la série de projets modernes visant à améliorer le service de l’internet fixe. L’autre fait à retenir concerne l’amélioration du service de téléphonie mobile et à ce propos M. Karim Bibi Triki a mis l’accent sur la rationalisation d’utilisation des fréquences par les opérateurs et sur l’importance de service de très haut débit «en mettant en place des dispositions incitatives aux opérateurs dans ce domaine», a-t-il affirmé. Aussi, il insistera sur l’impérieuse nécessité d’améliorer davantage le service assuré par les opérateurs «à travers, a-t-il dit, le respect du cahier de charges, notamment en ce qui concerne la 4G, outre la protection des droits de l’abonné». En somme, le secteur de la Poste et des Télécommunications «œuvre à la promotion des services des télécommunications électroniques, conformément à une stratégie intégrée et selon les besoins des clients», a expliqué le ministre.
S. G.
Moudjahidine et Ayants droit :
M. Rebigua : «Une série de textes législatifs en préparation»
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit a annoncé l’élaboration prochaine d’une série de textes législatifs au profit du secteur, dont un avant-projet de loi relatif à l’institution de journées nationales liées à la résistance populaire, au mouvement national et à la Révolution du 1er-Novembre. En réponse à la question orale d’un député sur l’institution du 27 février 1962 (manifestations à Ouargla contre les plans de la France coloniale) parmi les journées et fêtes nationales, M. Laïd Rebiga a révélé que son secteur a «entamé l’élaboration d’une série de textes législatifs et organiques». Ces textes «prennent en charge cette mission noble, dont l’élaboration d’un avant-projet de loi relatif à l’institution de journées nationales liées à la résistance populaire, au mouvement national et à la Révolution du 1er-Novembre», a-t-il indiqué. Le ministre enchaîne en indiquant qu’il a été procédé, «à travers ce projet, à l’introduction de toutes les journées et fêtes nationales adoptées et d’autres suggestions aux fins d’immortaliser des journées et des évènements phares dans notre histoire nationale, en vertu de différents textes juridiques, outre l’introduction de ces dates en tant que journées nationales, notamment le 27 février 1962 en commémoration de la révolte des habitants du Sud contre le projet de séparation du Sahara». Le projet est en phase de parachèvement et ne tardera pas à être dévoilé complètement. Il est actuellement «en cours d’examen et d’enrichissement au niveau des services compétents relevant du secrétariat général du gouvernement, pour prendre son processus organisationnel en vigueur et satisfaire toutes les procédures administratives en vigueur à ce propos», a expliqué le ministre. Ce dernier a également rappelé, par ailleurs, «l’organisation d’une rencontre nationale sur l’importance des témoignages audiovisuels dans l’écriture de l’histoire nationale» ; un colloque qui est prévu les 21 et 22 juin prochain, dans le cadre de la stratégie du secteur visant à exploiter ces témoignages dans l’écriture de l’histoire. Il existe à ce jour pas moins de 36.000 témoignages, totalisant 28.000 heures d’enregistrement, et les efforts dans ce sillage se poursuivent.