
Dans ce cadre, un séminaire, réunissant opérateurs et experts, a formulé plusieurs propositions pour accompagner les entreprises dans ce domaine, sachant que la responsabilité du traitement des rejets industriels incombe à ces dernières, la loi les obligeant à avoir leurs propres stations. Or sur les 114 entreprises, seules 5 disposent de cet outil nécessaire, comme l’a rappelé la directrice de l’industrie. Autant dire que l’Etat, par le biais des services de l’environnement, a un grand rôle à jouer pour contrôler les opérateurs en matière de respect de l’environnement. Les experts ont appelé à la multiplication des contrôles sur le terrain et à l’accompagnement des opérateurs à travers l’intégration de cet aspect dans les études de projet. Rappelant que l’investissement est lourd, ils ont évoqué la difficulté pour nombre d’entreprises de consentir un effort supplémentaire pour construire des stations de traitement des rejets. Ainsi, l’agriculture utilise parfois une eau non traitée au risque d’altérer la santé publique, tout comme les rejets industriels qui peuvent être déversés dans les rivières. Là aussi le manque de stations d’épuration se fait sentir; seules deux structures sont opérationnelles dans la wilaya. Le développement d’une activité économique amie de l’environnement a été évoqué avec une initiative financée par le fonds mondial pour l’environnement qui vise la gestion intégrée des forêts et de la biodiversité pour un développement durable dans le massif des Bibans. Les recommandations ont abouti à la nécessité d’adapter les systèmes de traitement avec la nature de l’activité, l’obligation pour les opérateurs d’effectuer des analyses périodiques et l’utilisation d’équipements respectant l’environnement au niveau de toutes les entreprises.
F. D.