L’Union africaine (UA) a fermement condamné, dimanche, les frappes de drones des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont tué, jeudi, des dizaines de personnes, dont des enfants, dans l’État du Kordofan du Sud, dans le sud du Soudan, dénonçant les «atrocités répétées et croissantes commises contre les civils».
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le président de la Commission africaine, Mahmoud Ali Youssouf, s’est dit «consterné par les atrocités répétées et croissantes commises contre les civils dans la région».
Il a ajouté «condamner avec la plus grande fermeté les attaques horribles qui auraient eu lieu» à Kalogi, dans l’État du Kordofan du Sud, qui auraient fait «plus de 100 victimes civiles, dont des dizaines de femmes et d’enfants dans une école maternelle».
Il a ajouté être «profondément préoccupé par les informations faisant état de bombardements aériens continus, d’attaques de drones et d’assauts contre des infrastructures civiles vitales, notamment des hôpitaux et des écoles».
Youssouf a également appelé à «un cessez-le-feu immédiat» et insisté sur la nécessité d’un accès humanitaire «sans entrave».
L’attaque perpétrée jeudi à Kalogi, ville contrôlée par l’armée soudanaise, a consisté en trois frappes : «D’abord une école maternelle, puis un hôpital, et une troisième fois alors que des habitants tentaient de secourir les enfants», a déclaré Essam al-Din al-Sayed, chef de l’unité administrative de Kalogi.
Il a imputé l’assaut aux FSR, en conflit avec l’armée régulière depuis avril 2023, et à leur allié, le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), qui contrôle une grande partie du Kordofan du Sud et des portions de l’État du Nil Bleu.