Le bureau de coordination de l’aide humanitaire des Nations unies (OCHA) a mis en garde, lundi soir, contre une aggravation de la crise au Darfour Nord, dans l’ouest du Soudan, alors que les violences s’étendent au-delà de la ville d’El Fasher.
Depuis que les Forces de soutien rapide (FSR), en conflit depuis avril 2023 avec l’armée soudanaise, ont pris El-Fasher fin octobre après plus de 500 jours de siège, «près de 89.000 personnes ont fui Tawila, Melit, Saraf Omra et d’autres localités», selon les chiffres de l’ONU.
«Certaines familles ont cherché refuge à Tina, près de la frontière entre le Soudan et le Tchad, où les communautés d’accueil déjà débordées et les partenaires de l’ONU se préparent à accueillir de nouveaux arrivants», a déclaré le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, à des correspondants de presse à New York.
Parallèlement, la violence s’intensifie dans la région du Kordofan, entraînant une augmentation du nombre de victimes civiles et de nouvelles vagues de déplacements de population, d’après la même source.
L’ONU a appelé à une «cessation immédiate des hostilités», ainsi qu’à la protection des civils et des travailleurs humanitaires, à la fin des attaques contre les hôpitaux et les infrastructures civiles et à un accès sans entrave à l’aide.
«L’ONU travaille avec ses partenaires pour obtenir un cessez-le-feu après deux ans et demi de guerre brutale, un accès humanitaire sans entrave et pour amener les parties à désamorcer la situation», mais «jusqu’à présent, aucun progrès réel n’a été constaté», a ajouté Haq.