
Les Etats-Unis ont empêché hier le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Ghaza, en opposant leur veto lors du vote du projet de résolution.
Le projet de texte préparé par les dix membres élus du Conseil, exigeait « un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties » et « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». Le texte a recueilli 14 voix pour et une contre ; celle de Washington qui réaffirme ainsi son soutien à l’entité sioniste, malgré le cauchemar sans nom subit par les populations meurtries de Ghaza.
Le texte proposé hier réclamait également un accès « sûr et sans entrave » à une aide humanitaire d'ampleur, y compris dans le nord "assiégé" de Ghaza et dénonçait toute tentative d'« affamer les Palestiniens ». Les agences des Nations unies ont pour leur part alerté que depuis plus de 40 jours, les personnes assiégées dans au nord de l’enclave palestinienne sont confrontées à des conditions de survie de plus en plus difficiles, soulignant que toutes les tentatives de missions d’aide pour les habitants du territoire ont été refusées ou entravées par l’entité sioniste. « Le destin de Ghaza hantera le monde pour les générations à venir », a fustigé l’ambassadeur de la Palestine à l'ONU, Riyad Mansour. Le diplomate palestinien, qui ne trouve par ailleurs « aucune justification à l’attitude américaine », a indiqué que la "seule ligne de conduite possible" du Conseil de sécurité est certes d'exiger un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, mais dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies.
Ledit chapitre permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions.
Plus de 1 000 médecins et infirmiers tués
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé que plus d'un millier de médecins et infirmiers sont tombés en martyrs depuis le début de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza il y a plus d'un an. Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère a déclaré que « l'occupation (sioniste) a tué plus de 1.000 médecins et infirmières jusqu'à présent, et elle continue de cibler l'ensemble du système de santé dans toutes les zones de la bande de Ghaza, en détruisant des dizaines d'hôpitaux et de centres médicaux ». Le ministère a ajouté : « L'occupation a bombardé l'établissement de santé Kamal-Adwan dans le nord de la bande de Ghaza, détruit l'hôpital Abu Yousef al-Najjar dans la ville de Rafah dans le sud de la bande de Ghaza ». Le ministère de la Santé a appelé « la communauté internationale à mettre fin à la guerre d'extermination contre le peuple palestinien, à protéger les hôpitaux, à sécuriser le personnel médical et à œuvrer à la réouverture des hôpitaux ». La Défense civile a annoncé pour sa part hier, la mort de 17 personnes, dont un bébé, dans des frappes sionistes. Des tirs nocturnes de l'artillerie israélienne ont tué un bébé dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Ghaza, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Deux autres personnes ont été tuées près d'un puits à l'ouest de ce même camp, a-t-il précisé. Une frappe de drone a aussi tué deux personnes, dont une jeune fille de 15 ans, sur une école transformée en refuge pour les Palestiniens déplacés à Beit Lahia, dans le nord.