Reconnaissance de l'état de Palestine : Dépasser le cadre «symbolique»

La reconnaissance d'un Etat de Palestine est "essentielle" mais ne doit pas rester "symbolique" : "il faut lui donner les moyens d'exister", ont indiqué jeudi à Paris plusieurs ONG à l'approche de la Conférence de New York sur la solution à deux Etats, prévue du 17 au 21 juin au siège de l'ONU. "De quel Etat palestinien parle-t-on si la situation continue à être telle qu'elle est, avec d'un côté Ghaza qu'on essaye d'anéantir et de l'autre côté une Cisjordanie où on a entre 600 et 700.000 colons ?", a questionné Sarah Lecoq, chargée de plaidoyer au CCFD-Terre Solidaire, lors d'une conférence de presse. "Sans peuple et sans terre à défendre, l'Etat de Palestine, tel qu'il est imaginé aujourd'hui par la communauté internationale, reste une illusion", s'est-elle indignée. "Il faut aborder la question des colonies illégales, de l'occupation (par I'entité sioniste) du territoire palestinien, de l'apartheid qui a été mis en place au fil des années, et de l'impunité systématique" dont jouit l'occupant aujourd'hui, a-t-elle poursuivi. Les ONG réclament des "mesures concrètes": "la fin du siège total de la bande de Ghaza, un cessez-le-feu immédiat et permanent, l'accès immédiat et sans entrave de l'aide humanitaire à Ghaza, et bien sûr la libération des otages", a déclaré Pierre Motin, de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine. La conférence de New York fait suite à une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU de septembre 2024 qui "exige" notamment que l'entité sioniste "mette fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé" dans les 12 mois et "la fin des transferts d'armes et du commerce avec les colonies", a rappelé M. Motin.

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