Un accord de trêve aurait été conclu : Scènes de liesse à Ghaza

Mourad Slimani

Donald Trump, le Président américain élu, a été le premier dirigeant à annoncer officiellement la conclusion d’un accord sur son réseau Truth Social.

En début de soirée d’hier, un accord de trêve a été enfin conclu à Ghaza, selon plusieurs sources diplomatiques et médiatiques, après une journée chargée en annonces persistantes sur l’aboutissement des négociations. L’entrée en vigueur d’une première phase de cessez-le-feu, étalée sur 42 jours, est prévue dimanche prochain, selon les dernières informations. L’espoir est que l’accord mette fin à une guerre génocidaire qui aura duré plus de 15 mois et fait près de 47.000 martyrs palestiniens. Donald Trump, le président américain élu, a été le premier dirigeant à annoncer officiellement la signature d’un accord sur son réseau Truth Social. Le mouvement Hamas avait, de son coté, annoncé, quelque heures auparavant, qu’il avait transmis son avis favorable à la dernière mouture proposée aux médiateurs qataris et égyptiens, coupant court à des allégations du gouvernement sioniste sur un blocage du coté palestinien. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait, pour sa part, parié sur un accord probable durant la nuit, alors qu’une déclaration solennelle du président sortant, Joe Biden était attendu dans la soirée. Un communiqué du cabinet de Benjamin Netanyahu a cependant jeté le doute en indiquant, durant la soirée, que des questions restaient «à régler», même s’il a ajouté qu’il espérait un accord dans la nuit. 
Mais les Palestiniens de Ghaza n’ont pas attendu d’annonce officielle. Des milliers d’habitants de l’enclave ont tenu des rassemblements un peu partout dans le territoire, manifestant leur soulagement et leur joie de voir cesser enfin les bombardements et les tueries, et espérant que l’acheminement des aides humanitaires soit vite débloqué pour atténuer leurs souffrances. Dans son dernier bulletin, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que les Palestiniens du nord de Ghaza sont confrontés à une situation «tragique», avec la poursuite, par l’entité sioniste, de l’agression et du rejet des efforts de l’ONU pour fournir une aide humanitaire vitale.
 
15 mois de tueries et de dévastation
 
Durant la même journée d’hier, de nouveaux détails sur les articulations de la mouture finale ont été communiqués. Il se confirme que 33 détenus israéliens auprès du Hamas devraient être libérés durant la première phase de trêve, en échange de la libération d’un millier de Palestiniens détenus dans les prisons sionistes. Un plan de retrait progressif des forces sionistes du territoire de Ghaza est également sur la table, concernant certains points névralgiques pour commencer, à l’exemple du corridor de séparation installé par l’armée d’occupation pour isoler le nord de l’enclave palestinienne du reste du territoire. Ceci devrait permettre  aux déplacés de reprendre le chemin de retour vers leur lieux d’habitation d’origine. Ils retrouveront cependant des quartiers en ruines, après des mois successifs de bombardements sionistes, n’ayant épargné ni les habitations ni l’infrastructure civile. La mouture prévoit, bien entendu, la cessation des opérations militaires et l’ouverture des accès, pour les acheminements de l’aide humanitaire pour les populations, à raison de 600 camions quotidiennement. 
Ces évolutions n’ont pas empêché, hier, la poursuite des crimes sionistes dans la bande de Ghaza. 36 palestiniens sont tombés en martyrs à Deir el-Balah et à Gaza-ville, lors, notamment, d’une frappe qui a ciblé  une école abritant des déplacés, a rapporté un bilan de la Défense civile et des sources hospitalières.
 
M. S.

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