
À l’approche du sixième anniversaire de son accession à la magistrature suprême, le Président Abdelmadjid Tebboune peut légitimement revendiquer un mandat qui aura profondément marqué l’histoire de l’Algérie. Élu le 12 décembre 2019, il hérite alors d’un pays au bord de la rupture, accablé par un lourd héritage. La nation avait un genou à terre, minée par une gestion chaotique orchestrée dans l’ombre par des forces occultes, une déliquescence institutionnelle avancée et une corruption systémique qui avait gangrené jusqu’aux fondements de l’État.
C’est dans ce contexte qu’est arrivé au pouvoir Abdelmadjid Tebboune, qui a amorcé un redressement ardu, mais résolu, car porté par une volonté de réforme et de restauration de l’autorité de l’État. Avant d’administrer les remèdes d’une réforme en profondeur, dans un contexte mondial marqué par l’incertitude, le Président Tebboune a tenu à consolider deux piliers essentiels. Il s’est d’abord attaché à restaurer la confiance du peuple. Ensuite, il a veillé à préserver la souveraineté nationale, refusant que le redressement du pays se fasse au prix d’un bradage de son indépendance ou d’un effacement de sa voix sur la scène internationale. Ce double engagement, envers le citoyen et envers la nation, a constitué le socle de l’action présidentielle.
La pandémie rebat les cartes
À peine ce nouveau cycle politique entamé, voilà que surgit la pandémie mondiale de la Covid-19, rebattant brutalement les cartes des priorités nationales. Confrontées à une urgence vitale, les autorités algériennes ont naturellement fait le choix de placer la santé publique au sommet de l’agenda. Un luxe que bien des nations plus riches n’ont pas su s’offrir.
Fermeture des frontières, gratuité des soins, acquisition rapide de vaccins, mobilisation sans relâche du système de santé, sans oublier un soutien concret aux plus vulnérables : autant de décisions qui témoignent d’une résilience dont les plus sceptiques ne se remettent toujours pas. Et pendant que le monde s’interrogeait sur la conciliation entre économie et humanité, l’Algérie, elle, tranchait : la vie des citoyens, d’abord, le reste ensuite. Mieux encore, dans un contexte mondial d’austérité rampante, le pays osait des gestes sociaux d’envergure, aides exceptionnelles, maintien des subventions et, suprême audace : une allocation chômage inédite pour les jeunes sans emploi.
L’heure de la reconstruction
Au boulot ! Une fois la crise sanitaire surmontée, l’heure était à la refondation de l’État. Une nouvelle Constitution voit le jour, la vie publique est assainie, les financements politiques mieux encadrés et les collectivités locales relancées. L’indépendance de la justice est consolidée, tandis que la lutte contre la corruption prend une ampleur inédite. Ainsi, depuis 2020, des procès emblématiques révèlent l’ampleur du pillage : plus de 30 milliards de dollars détournés ont été récupérés, symbole d’une volonté claire de tourner la page d’un système prédateur.
Le temps des réalisations économiques
L’Algérie a su garder le cap, malgré les turbulences géopolitiques, En 2023, la croissance atteint 4,1% et devrait frôler les 4% en 2024, portée par l’autofinancement, la relance industrielle et l’investissement productif. Refusant l’endettement extérieur, le pays préserve sa souveraineté financière avec plus de 70 milliards de dollars de réserves de changes, soit l’équivalent de 16 mois d’importations. L’ambition est claire : rejoindre le cercle des économies émergentes d’ici 2027, avec un PIB visé de 400 milliards de dollars. Comment y parvenir ? L’Algérie opte pour la clef de la diversification : les exportations hors hydrocarbures progressent, portées par l’agriculture saharienne, les énergies renouvelables, l’industrie pharmaceutique et les mines. Le projet phare de Gara Djebilet, lancé en 2022 et renforcé par une usine de traitement en 2023, incarne cette stratégie de valorisation des ressources minières, aux côtés des gisements de phosphate à Tébessa et de fer à Tindouf.
Le train qui va loin…
La révolution ferroviaire est une transformation majeure : la LGV Oran-Tlemcen et la Transsaharienne Alger-Tamanrasset sont des projets qui positionnent l’Algérie comme carrefour logistique entre l’Afrique et la Méditerranée.
Leader africain en pharmacie, le pays couvre 72% de ses besoins avec 218 unités de production, représentant 30% de la production continentale, grâce à une stratégie de substitution et des partenariats internationaux. Le numérique avance à grands pas : services dématérialisés, identité numérique, modernisation fiscale et soutien actif aux start-up ouvrent la voie à une administration plus agile et à un écosystème technologique en plein essor.
La bataille de l’école
L’éducation, pilier de la stratégie nationale, entre de plain-pied dans l’ère numérique et de l’intelligence artificielle. Réformes pédagogiques, filières techniques élargies, formation professionnelle renforcée et infrastructures dédiées à l’IA dans les universités traduisent une volonté claire de modernisation. L’ouverture de l’École nationale supérieure de l’intelligence artificielle incarne cette ambition d’avenir. Sur le plan social, l’équité et de mise : 4,5 millions d’élèves ont reçu des manuels gratuits, 95% des écoles rurales servent des repas chauds et des tablettes ont été distribuées dans les zones d’ombre.
Tout pour la jeunesse
Érigée en priorité nationale depuis 2020, la jeunesse est au cœur des préoccupations du président de la République. L’allocation chômage, une première dans le monde arabe et en Afrique, dont a bénéficié 1,8 million de jeunes. Les dispositifs d’aide à la création d’entreprise (ANADE, CNAC, ANGEM) ont été réformés, pour favoriser l’innovation. Un ministère délégué aux start-up et un Fonds algérien des start-up ont vu le jour, avec à la clé des financements ciblés, un accompagnement personnalisé et un label ouvrant droit à des avantages fiscaux. Le Salon «AlgeriaDisrupt» incarne cette dynamique nationale de l’innovation. La formation professionnelle s’adapte aux métiers d’avenir : énergies renouvelables, agriculture intelligente, robotique.
Le tissu associatif et culturel est revitalisé, avec de nouveaux espaces pour la création et le sport. Les jeunes en situation de handicap ont été pleinement intégrés : allocation mensuelle portée à 10.000 dinars, structures d’accueil modernisées et programmes d’insertion professionnelle adaptés. Le Haut Conseil de la Jeunesse incarne désormais leur place dans la gouvernance nationale.
Une politique sociale immuable
Malgré les secousses mondiales, pandémie, guerre en Ukraine, inflation, pressions géopolitiques, le pays a su préserver sa cohésion en consolidant la justice sociale. Ainsi, depuis 2020, l’Algérie s’est engagée dans une revitalisation profonde de son modèle social. La revalorisation du pouvoir d’achat s’est traduite par une hausse du SNMG, passant de 18.000 à 20.000 DA, avec un objectif fixé à 24.000 DA.
L’exonération de l’IRG pour les salaires inférieurs à 30.000 DA a bénéficié à plus de 6,5 millions de travailleurs. Dans la même dynamique, les salaires de la Fonction publique ont été relevés de 47%, entre 2022 et 2024, avec une attention particulière pour les secteurs de l’Éducation, de la Santé, de la Sécurité et de la Justice.
Les retraités ont vu leurs pensions augmenter jusqu’à 15%, et l’accès aux soins s’est renforcé. Le droit au logement demeure une priorité, avec plus de 1,3 million d’unités livrées et des dispositifs adaptés pour le Sud et les jeunes couples.
L’incroyable défi des zones d’ombre
On parle trop peu de ce qui relève pourtant de l’exploit national. Dans les régions longtemps laissées à la marge du développement, les fameuses «zones d’ombre», plus de 15.000 localités ont été arrachées à l’oubli, grâce à un effort de l’État d’une ampleur inédite. Routes ouvertes, écoles érigées au cœur de l’isolement, accès à l’eau potable et à l’électricité garanti. Centres de santé, infrastructures de base, équipements publics, tout un maillage territorial a été patiemment bâti, pour réparer des décennies d’inégalités. Il ne s’agit pas de gestes symboliques, mais d’un effort colossal qui témoigne d’une volonté politique ferme : ne laisser aucun Algérien derrière.
Le redéploiement diplomatique
Longtemps effacée sur la scène diplomatique, l’Algérie a retrouvé une voix audible et souveraine. Fidèle à sa doctrine de non-ingérence et de justice internationale, elle s’impose comme médiatrice incontournable dans les crises africaines et arabes, tout en accédant à la présidence de forums internationaux. Sa diplomatie active, fondée sur la paix et la solidarité Sud-Sud, s’accompagne d’une offensive économique vers l’Afrique et l’Asie. Ferme dans ses principes, l’Algérie défend avec constance les causes justes, au premier rang desquelles la Palestine et le droit des peuples à l’autodétermination.
Un cap clair vers 2030
À six ans de l’horizon 2030, les fondations de l’Algérie nouvelle sont solidement posées. Malgré un contexte mondial instable, l’État a restauré l’autorité, regagné la confiance citoyenne et engagé des réformes profondes vers un développement durable, désormais l’enjeu est de consolider les acquis, d’accélérer les réformes et de placer l’humain au cœur du projet national. L’avenir se joue dans la jeunesse, l’éducation, l’innovation et la justice sociale.
Malgré les vents contraires d'une critique parfois systématique, souvent aveugle aux réalités profondes, le pays avance avec une détermination ferme. Tandis que certains s’attardent à scruter ses failles, les observateurs les plus sagaces, y compris les grandes institutions monétaires internationales, saluent des indicateurs en nette amélioration.
Sur le plan économique, les réformes structurelles amorcées avec rigueur portent leurs fruits, favorisant une dynamique de diversification inédite. Sur le front social, les politiques inclusives redonnent voix et dignité aux franges longtemps marginalisées. En diplomatie, le pays s'affirme désormais comme un acteur crédible capable de porter une parole souveraine, tout en favorisant le dialogue et la paix régionaux.
Ainsi, loin des caricatures, c’est un chantier de redressement global qui se poursuit, porté par une vision où le redressement économique rime avec justice sociale et souveraineté retrouvée.
Forte de ses atouts, l’Algérie s’affirme comme un acteur respecté et résolument tourné vers l’avenir.
B. T.