L’Algérie œuvre à renforcer sa sécurité énergétique et joue un rôle clé dans l'approvisionnement de l'Europe en gaz naturel. l’expert en économie, Abderrahmane Hadef a indiqué à El Moudjahid, que «compte tenu du contexte international sur fond de crise énergétique majeure, l'Algérie reprend une dynamique active du marché pétrolier». Il s’agit, selon lui, «de se positionner comme un fournisseur fiable pour ses partenaires et aussi développer et diversifier son offre par des sources d'énergies autres que celle des fossiles». Dans le même ordre d’idées, il ajoute que «l’Algérie devient un acteur majeur sur la carte énergétique mondiale, d'où le défilé de délégations étrangères pour s'assurer l'approvisionnement régulier en gaz naturel et produits pétroliers», a-t-il dit. Le développement de la production a enregistré une hausse notable en 2021 s'élevant à un taux de 14% pour les hydrocarbures et 23% pour le gaz sur fond de reprise de la dynamique économique internationale», avait déclaré, en février dernier le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Abondant dans le même sens, cet expert estime que «l'Algérie produit actuellement 130 milliards de mètres cubes de gaz dont la majeure partie est destinée à l'exportation, ajouté à cela toutes les nouvelles découvertes en gaz et en pétrole réalisées ces derniers mois». Ce qui confère à l'Algérie, enchaîne-t-il une place comme un des principaux fournisseurs sur le marché mondial, particulièrement du marché européen», a-t-il déduit. Soulignant, à ce titre, que «tous ces atouts permettront à l'Algérie de se positionner et se projeter pour plus de coopération avec ses partenaires», a-t-il commenté. Evoquant le rôle et les positions de l’Algérie pour l’augmentation des capacités de production de gaz et des opportunités d’investissement dans les énergies nouvelles et renouvelables, cet analyste estime qu’il est «important de concevoir une feuille de route pouvant permettre de développer les capacités de production en produits énergétiques pour répondre aux engagements avec les clients». Une feuille de route, dit-il, qui doit être «basée sur une approche de coopération donnant plus de poids à la dimension d’investissement dans un partenariat gagnant-gagnant». Et de poursuivre «Les partenaires doivent s'impliquer davantage en investissant en amont dans les diverses sources d'énergies (conventionnelle et renouvelables). A ce propos, «les partenaires semblent bien avoir compris cela, d'où la déclaration du commissaire européenne à l'énergie, Kadri Simson expliquant que l'EU est disposée à travailler avec l'Algérie pour développer des projets d'investissements dans les énergies renouvelables et l'hydrogène vert», a-t-il argué. Dans cette optique, il «devient urgent d'accélérer la réalisation de projets dans des filières comme celle du solaire et de l'éolien», a-t-il informé. Parallèlement, il «devient aussi stratégique de travailler pour la mise en œuvre d'une stratégie de transition énergétique pour une meilleure gestion des ressources et arriver à une vraie efficacité énergétique pour des objectifs économiques et environnementaux», a-t-il recommandé. A ce propos, il souligne la nécessité d’»accélérer le déploiement des installations de production d'énergie solaire aux niveaux des collectivités locales et améliorer connectivité avec les réseaux existant pour permettre d'injecter les surplus d'énergie issues de ces unités solaire». Aussi, il est important de «permettre et encourager les entreprises à investir dans ce secteur dans ses différents filières (production de composantes, sous-traitance, distribution). L'autre enjeu est aussi «la production d'hydrogène vert qui devient stratégique comme source d'énergie», a-t-il conclu. A noter que le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a pris part hier à Moscou aux travaux du cinquième Forum international sur l’énergie «Semaine Russe de l’Energie. Ce forum est une occasion pour le ministre de débattre de la dynamique énergétique mondiale. Ce sera aussi une occasion pour les participants de faciliter le dialogue autour des questions ayant une incidence sur les enjeux énergétiques.
Samia Boulahlib
