L’économiste, Abderrahmane Hadef, prévoit, à moyen terme, un bond significatif des exportations algériennes hors hydrocarbures. Une prévision basée sur un nombre de facteurs «encourageants», notamment l’amélioration de la qualité du produit national et la facilitation des mouvements des capitaux suite à la création d’agences bancaires à l’étranger.
Une mesure qu’il qualifie de «très importante», dans la mesure où elle permet aux entreprises algériennes de se faire une place au niveau des marchés africains, tout en insistant sur la nécessité d’une vision globale en vue de se positionner sur les marchés mondiaux. Un système financier et bancaire moderne est également nécessaire, vu son rôle essentiel et sa contribution vitale au développement et à la croissance économiques, estime l’expert. Il a rappelé dans ce cadre, la révision en cours de la loi sur la monnaie et le crédit. En effet, un avant-projet de loi modifiant et complétant l’ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit a été présentée par le ministre des Finances lors d’une réunion du gouvernement présidée par le Premier-ministre, Aïmene Benabderrahmane.
L’économiste a estimé que la révision de cette loi est l’une des réformes les plus importantes du gouvernement, après la promulgation de la loi sur les investissements. «Nous assisterons à un changement qualitatif lié aux politiques monétaires, notamment le mouvement des capitaux et la modernisation des échanges commerciaux au niveau local ou mondial, ainsi que l’accompagnement des entreprises économiques avec des mécanismes très efficaces et efficients»,
soutient-il.
L’économiste a également mis en avant l’importance de la logistique pour le développement du commerce extérieur. Faisant référence au plan de restructuration du transport maritime et la revalorisation des infrastructures de base, notamment les routes, les ports et les aéroports, il explique que «tous ces éléments permettront d’élever le niveau des exportations, et en même temps en réduire le coût, rendant les biens et services algériens très compétitifs au niveau des marchés régionaux».
«L’entreprise algérienne bénéficie d’une attention particulière à travers les différents mécanismes d’accompagnement. Le produit algérien s’est considérablement amélioré grâce à un nombre de facteurs, notamment la compétitivité en matière du prix de l’énergie, la main-d’œuvre et les sources de financement. Il continuera à s’améliorer pour se hisser au niveau de la compétitivité mondiale», conclut-il.
Salima Ettouahria
