
- Les changements cités dans les discours du Président Tebboune concrétisés sur le terrain
La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, a soutenu, jeudi dernier à Alger, que la création de mécanismes pour la moralisation de la vie publique, le renforcement de la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption dans la Constitution 2020 «démontre la volonté réelle de la détermination des hautes autorités à l’édification de l’Algérie nouvelle».
Elle a souligné que « cette volonté s’est traduite par la promotion de la commission nationale en Haute autorité de contrôle avec de larges prérogatives, en est la preuve ». La présidente s’exprimait dans un discours à l’ouverture du colloque international organisé sous le haut patronage du Président de la République, à l’occasion de la journée internationale de Lutte contre la corruption, sur le thème « 20 ans après la Convention des Nations unies de lutte contre la corruption : vers un monde uni contre la corruption ». Etaient présents à l'ouverture des travaux de ce colloque de hauts responsables de l'Etat, dont le président de l’APN, Brahim Boughali, le vice-président du Conseil de la nation, Hamoud Nacer, et la représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Blerta Aliko, ainsi que des représentants d'établissements de consulting et de contrôle, de secteurs ministériels, de la communauté universitaire et de la société civile.
Le Hirak béni a permis des changements radicaux dans la gestion des affaires de l’État
La présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, a relevé dans son allocution, que l’Algérie a connu des mutations sans précédent depuis la révolution populaire qui a permis des changements radicaux dans les arcanes politiques et dans la gestion des affaires de l’Etat. «Ce qui est essentiellement lié à la reconstruction de l’édifice institutionnel, en se fondant sur la bonne gouvernance, la moralité de la vie publique, la construction d’un l’Etat de droit, et la restauration de la confiance des citoyens dans les institutions de l’État. Tous ces objectifs, cités dans les discours du Président de la République, ont été réalisés sur le terrain à travers plusieurs indicateurs dans plusieurs domaines», assure-t-elle.
En outre, elle a rappelé « le rôle vital et axial » qu’a joué l’Algérie sur le double plan régional et international pour la lutte contre ce fléau à travers ses contributions à l’élaboration et l’adoption de plusieurs conventions internationales et régionales en la matière. « La lutte contre la corruption est à même de jeter les fondements d'un système efficace susceptible d'éradiquer ce fléau, compte tenu des dispositions prévues à cet effet, notamment celles relatives à la protection de l'économie nationale, éviter les conflits d’intérêts et l'activation du rôle de la société civile pour contribuer à la gestion des affaires publiques », poursuit-elle. De même «pour que les postes et les fonctions dans les institutions publiques ne soient pas une source d’enrichissement illicite ou au service des intérêts privés », assure-t-elle.
S’agissant des perspectives, la responsable a annoncé que la Haute autorité «envisage l’adoption du modèle sud-coréen relatif à l'évaluation des efforts de lutte contre la corruption au niveau du secteur public».
Dans une déclaration à la presse, Mme Mesrati a expliqué, que le recours à ce modèle vise le renforcement de la lutte contre la corruption par une série d'indicateurs basés en premier lieu sur la valorisation des efforts des établissements publics et l'activation des normes ayant trait à l'intégrité, la transparence et la reddition de comptes. «L'adoption et l'adaptation de ce modèle à la spécificité organisationnelle et institutionnelle nationale auront un impact positif en facilitant le processus de suivi et de mise en œuvre de la stratégie nationale de transparence qui constitue l’un des grands axes pour le renforcement de la transparence dans le secteur public et le secteur économique public et privé», soutient-elle.
Neila Benrahel
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Constitutionnalisation de la haute autorité de transparence : Le Président Tebboune a honoré ses engagements
Le séminaire international a été marqué par des interventions animées par des juristes et des enseignants universitaires. Les conférences ont porté sur les mécanismes juridiques mis en place par l'Algérie, notamment après la Révision constitutionnelle de 2020, pour accompagner le changement escompté vers l'édification de l'Algérie nouvelle dans le domaine de la moralisation de la vie publique et l'instauration des principes de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
Les efforts de l’Algérie en la matière étaient mis en exergue par Karim Chekakta, enseignant universitaire à la faculté du droit et des sciences politiques à l’université de Blida 2. Dans son intervention, il est longuement revenu sur les mécanismes créés sur instructions du Président de la République dont l’Agence nationale chargée de la récupération des biens et fonds confisqués et la création de juridictions spécialisées dans l’examen des affaires de corruption; à l’instar du pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed.
N. B.
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Création d’un réseau national de transparence
La présidente de la Haute autorité a annoncé la création d’un réseau national de transparence « TARAKOM » qui sera une alliance avec les acteurs de la société civile dans ses différents secteurs, dans le cadre de mécanismes. La responsable a mis l’accent sur le rôle de la société civile et les secteurs public et privé dans la lutte contre ce fléau. En ce sens, elle a appelé «les forces vives et toutes les parties impliquées à adhérer aux démarches de prévention et de lutte contre la corruption». Mme Mesrati a mis l’accent sur la nécessité de la conjugaison des efforts. «Il n’en demeure pas moins que les efforts de l’Algérie, isolés des actions entreprises, ailleurs, dans le monde, ne suffiront pas à enrayer un fléau qui transcende les frontières», dit-elle. Elle a plaidé en ce sens, pour l’adoption d’une approche globale basée sur la coordination et la coopération mutuelle avec tous les acteurs aux niveaux national et international, relevant que notre monde connaît une corruption dévastatrice pour les structures économiques et sociales, et les valeurs morales et menace la survie des États et la stabilité des sociétés. Elle a plaidé pour l’actualisation et l’adoption d’approches modernes basées sur de nouvelles pratiques et expériences.
Neila B.