Réforme de la presse nationale : Tous les moyens sont garantis

«Une presse libre, plurielle, indépendante et respectueuse des règles de professionnalisme, d’éthique et de déontologie.» C’est cette presse-là que le président de la République s’était engagé à instaurer, au lendemain de son élection. Le Président Tebboune avait affirmé qu’il mettrait tous les moyens à la disposition des titres de presse nationaux, sans exception.

Convaincu de l’importance de la communication dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle, le président de la République a fait de la liberté de la presse un principe immuable consacré dans la Constitution de 2020. Le chef de l’Etat avait demandé au gouvernement d’ouvrir la voie aux professionnels en les associant «à la vision novatrice tout en instaurant la rupture avec les normes qui régissaient auparavant la scène médiatique».
Pour ce faire, une véritable bataille d’assainissement du secteur de la communication a été lancée. Les réalisations en matière législative en faveur du secteur ont été renforcées, à travers notamment l’adoption de la loi relative à l’activité audiovisuelle et de la loi relative à la presse écrite et la presse électronique en plus d’autres acquis tels que «Dzaïr Media City», inaugurée le 5 juillet 2023. L’objectif de ces réformes vise à définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, mais aussi à moraliser la profession en consacrant les valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession.
A cet effet, la nouvelle loi sur l’information, récemment adoptée par les deux chambres du Parlement, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de l’un des 54 engagements du président de la République. Le journaliste bénéficie désormais de plusieurs garanties, dont la protection juridique de ses œuvres et la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement. Son droit d’accès à l’information et à la protection de ses sources sont également garantis, de même que son droit au secret professionnel, en faisant obligation aux organismes de faciliter son accès à l’information. Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agrément et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche d’informations. Il est aussi envisagé la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, définie comme une instance publique jouissant d’une autonomie financière et s’acquittant des missions de régulation de l’activité de la presse écrite et électronique.
Pour ce qui est de l’audiovisuel, il est prévu l’amendement des statuts de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) de manière à lui conférer un caractère spécifique et élargir ses missions afin d’intégrer la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle sur internet.
Dans le cadre de ces réformes, toute forme de violence ou d’intimidation envers le journaliste dans l’exercice de ses fonctions est pénalisée par la loi qui fait obligation au média de souscrire à une police d’assurance au profit de chaque journaliste dépêché dans des zones à risque. S’agissant des pratiques relevant de la diffamation, la délation et l’injure, la nouvelle loi recommande la création d’un conseil supérieur d’éthique professionnel auquel seront confiées la responsabilité de la régulation, l’intervention et l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et la contribution à la promotion de l’autorégulation. Les médias sont tenus, en vertu de la nouvelle législation, de déclarer la source de leur financement et justifier la possession d’un capital national. Il leur est interdit aussi le financement et l’apport financier direct ou indirect provenant de parties étrangères.

Le Président Tebboune insiste sur la formation des journalistes

La formation des journalistes constitue pour le Président l’un des axes de la politique de l’Etat pour promouvoir la pratique des médias et l’amélioration des performances de la presse en Algérie. Cette politique, mise en œuvre en coordination avec différents partenaires et acteurs, fait de la formation une condition de professionnalisme et de compétitivité, notamment face à la numérisation et à la guerre électronique. Il est donc question d’assurer au journaliste une formation continue adaptée aux développements technologiques, à travers l’organisation d’ateliers et l’introduction de programmes sur les techniques d’utilisation des moyens modernes de communication.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans ses différents entretiens périodiques avec la presse nationale, avait affirmé son soutien absolu au processus de formation, notamment des journalistes, à la lumière des mutations profondes que connaît la profession, qui nécessitent d’améliorer leurs performances pour accompagner le développement croissant de la nouvelle Algérie et, partant, suivre l’évolution du monde de la numérisation et de l’intelligence artificielle.

Des mesures inédites de soutien à la presse

Parmi les dernières décisions prises par le Président Tebboune au profit de la presse, on peut noter la réduction des tarifs d’abonnement des médias aux services de l’Agence de presse officielle APS, ainsi que la baisse de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) pour les entreprises médiatiques. Cette dernière mesure sera intégrée dans la prochaine loi de finances complémentaire. Une attention particulière a également été portée à la question de l’hébergement des sites internet d’information en Algérie.
Le Président a annoncé une augmentation de la capacité d’hébergement ainsi qu’une baisse de son coût, avec des réductions allant de 33 à 36 %. Des mesures spécifiques en faveur de la presse sportive ont été prises, avec la décision de baptiser les centres de presse situés dans les stades du nom de journalistes sportifs éminents. De plus, les tarifs des billets d’Air Algérie seront bonifiés pour les journalistes qui se déplacent pour couvrir des compétitions sportives en Afrique.
Enfin, le ministre de la Communication et la direction de la communication au niveau de la présidence de la République ont été chargés de travailler sur certaines questions en suspens, telles que la réactivation du Fonds de soutien à la presse, la réorganisation du marché publicitaire en Algérie, et le règlement définitif de la question des logements dits «sécuritaires» de Sidi Fredj.

Farida Larbi

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