
Karim Aoudia
L'Algérie s'est «vivement félicitée de cette avancée concrète vers la fin de décennies d'immunité et d'impunité dont a bénéficié l'occupant israélien», a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, dans un communiqué.
Grand «PAS» historique franchi par la Cour pénale internationale (CPI) dans la criminalisation de l’insoutenable tragédie meurtrière, massacres et tueries collectifs perpétrés par l'entité sioniste qui ciblait sans distinction et sans cesse depuis plus d'une année à Ghaza, femmes et enfants, victimes de crimes et de guerre et crimes contre l'humanité. C'est exactement en ces termes que la CPI a notifié les griefs de ses mandats d'arrêt internationaux émis jeudi à l'encontre Premier ministre israélien, Benyamin Natanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, formellement accusés, l'un comme l’autre, par cette haute juridiction de compétences universelles de crimes de crimes de guerre et de crimes de contre l'humanité en Palestine occupée.
«La Chambre a émis des mandats d’arrêt contre ces deux individus pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt», déclare la CPI dans son communiqué.
L’Algérie, porte-voix de la cause palestinienne, «s’en félicite vivement»
L'Algérie s'est « vivement félicitée de cette avancée concrète vers la fin de décennies d'immunité et d'impunité dont a bénéficié l'occupant israélien », a indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger dans un communiqué rendu public où il rappelle que « l'Algérie n’a eu de cesse de réclamer cette mesure par la voix du président de la République, Abdelmadjid Tebboune ».
« L’Algérie exhorte les membres de la communauté internationale, notamment les Etats membres de la CPI, à prendre les mesures requises et nécessaires à l’exécution de ces mandats d’arrêt et à laisser la justice internationale suivre son cours » a-t-on ajouté dans le même communiqué où il est également mis en exergue que « l'occupant israélien se livrait à des crimes contre le peuple palestinien et dans l'ensemble des pays de la région ». Dans son engagement indéfectible, constant de soutien et de solidarité, le Président Tebboune qui a hissé la centralité de la cause palestinienne au rang d'épine dorsale, a été le premier le dirigeant arabe à appeler, début novembre 2023, à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire, tous les hommes libres du monde et les juristes arabes à intenter une action judiciaire devant la CPI contre l'entité sioniste qui commet des massacres contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza. M. Abdelmadjid Tebboune qui avait alors pris le soin de préciser qu'une telle action est « l'unique moyen de mettre fin à des décennies d'impunité pour les crimes commis contre les Palestiniens » avait aussi mis l'accent sur une poursuite efficace à l'internationale, laquelle demeure, a-t-il insisté « le seul refuge pour les frères palestiniens en vue de réaliser la justice internationale et recouvrer leurs droits légitimes à l'établissement de leur Etat indépendant, avec El-Qods comme capitale ».
L'appel du président de la République a eu cet effet de catalyseur dans le lancement du processus de mobilisation des hommes de loi et juristes de plusieurs nationalités qui coordonné leur action de plainte déposée notamment auprès du CPI en vue de la criminalisation de de la barbarie de l'entité sioniste en Palestine et pour obtenir la condamnation de ses responsables pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis à Ghaza. En fait, vers la fin de novembre 2023, des délégations d’hommes de loi et de hauts responsables des départements ministériels de la Justice des Etats arabes avait afflué en grand nombre à Alger (plus de 500 juristes) pour se concerter sur la procédure de collecte de preuves irréfutables à introduire dans le dossier de plainte pour en finir avec l’impunité dont se nourrit l’entité sioniste, coupable aux yeux de l’opinion internationale de massacres génocidaires dont a été victime la population de Ghaza depuis le 7 octobre dernier. Lors de son discours moralisateur et empreint d'humanisme qu'il avait prononcé en décembre 2023 à la 78e AG de l'ONU, le Président Tebboune avait clairement exhorté le Conseil de sécurité onusien à l’adoption de la solution à deux États, permettant non seulement l’édification d’un État palestinien souverain et indépendant, avec El-Qods comme capitale, mais aussi de mettre fin à l’occupation israélienne qui n’a que trop duré en Palestine.
Par la même occasion, il a aussi revendiqué, du même organe central onusien, de convoquer une session extraordinaire en vue de procéder à un vote sur l'octroi d'une adhésion à part entière de la Palestine à l’Organisation des Nations unies. En sa qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie, et sur instruction du chef de l’Etat, a demandé et obtenu à plusieurs reprises la tenue de réunions d’urgence pour discuter de la situation en Palestine, notamment en vue de cesser dans l’urgence la guerre génocidaire que mène l’armée sioniste à Ghaza. Les représentants de la diplomatie algérienne à l’ONU a aussi introduit une série de projets de résolution condamnant les violations à répétition du droit international par l’entité sioniste, ses crimes odieux et ses massacres collectifs commis en Palestine.
Les pro-sionistes s'offusquent
Pris de court, les soutiens pro-sionistes, ce qui reste de ses relais occidentaux ont été ébranlés, froissés par l’émission des mandats d’arrêt internationaux émis par la CIP contre les deux hauts responsables israéliens cités plus haut. En effet, dans les premiers instants qui ont suivis la diffusion « en bande d’urgence » de l’information sur les médias occidentaux, des intervenants à la solde de l’entité sioniste s’embrouillaient très visiblement dans leurs commentaires aussi cyniques que déraisonnables. Pis, ils se sont enfoncés honteusement dans des contrevérités refusant d'admettre que la juste cause palestinienne relève fondamentalement d'une question d'occupation, de domination, de colonisation d'un peuple et de son territoire qui lutte pour son indépendance et sa souveraineté. Pas de multiples gymnastiques, de fausse communications truffée de mensonges, ces commentateurs en question ont tenté de projeter un écran de fumée trompeur, croyant à tort qu'il allait encore "servir" ceux qui ont les mains tachées de sang de milliers d'innocents palestiniens victimes d'un génocide le plus meurtrier depuis le début de ce siècle. Sauf qu'il fallait se rendre à l'évidence, les mandats d'arrêt internationaux du CIP sonnent le glas de l'impunité de leurs commanditaires et exécutants à leurs tête le sanguinaire Netanyahou qui voit ainsi le monde se rétrécir autour de lui tout comme ses soutiens traditionnels lui tourner le dos l'un après l'autre.
K. A.
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- Les Etats occidentaux ont perdu tout sens de raisonnement. En fait, ils restent des puissances coloniales qui veulent dominer
le monde comme en 1830 et rien n’a changé dans leur logiciel. - On nous dit que l’entité a été créée par une décision de l’Organisation des Nations- Unies (ONU) et bien donnez-nous cette décision cela m’intéresserait car il n’y en a aucune.