
Les priorités de la politique pénale nationale a été, hier, au cœur de la réunion d’évaluation présidée par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi. Cette rencontre semestrielle a réuni les présidents des cours de justice, les procureurs généraux (PG) près les cours, les juges d’application des peines et les directeurs des établissements pénitentiaires, a indiqué le ministère, dans un communiqué.
Elle vise à évaluer les résultats réalisés en matière de résorption des cautions en suspens depuis des années et de gestion des saisies, outre l’assainissement des bases de données relatives aux décisions de justice, au recouvrement des amendes, aux dépenses du secteur de la Justice, des dossiers auxquels le ministère de la Justice accorde un suivi depuis près de deux ans.
Outre son rôle dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, la justice est appelée aussi à la régularisation de certaines situations, dont la gestion des saisies, le recouvrement des amendes et frais judiciaires, la liquidation des mandats d’arrêt et la poursuite de l’organisation des archives.
M. Tabi avait, lors d’une réunion précédente, insisté sur la nécessité «du suivi des chantiers lancés depuis deux années». Il a également exposé la feuille de route du secteur pour l’année en cours, dont les priorités de la politique pénale, «pour l’instauration de la loi et la préservation de l’ordre public, et la protection du citoyen et de la société des différentes formes de criminalité». Il s’agit ainsi de la lutte contre l’insécurité routière, les incendies criminels de forêts et la spéculation. «Les priorités majeures de la justice constituent en la protection du droit du citoyen en la sécurité, la santé et l’alimentation, et la lutte avec rigueur contre toute atteinte à ces droits, à l’instar des accidents mortels de la circulation, les feux de forêt, la hausse injustifiable des prix de certains produits et la pénurie», avait averti le ministre, lors de la première réunion avec les présidents des cours et les PG.
La feuille de route du ministère de la Justice constitue, notamment en la lutte contre «les gangs de quartiers, le trafic de drogue, la corruption et bénéfice des indus avantages, blanchiment d’argent, les crimes liés au change, la spéculation, les atteintes aux terres et biens d’État, et les différentes atteintes aux citoyens. Outre les infractions au code de la route et les crimes qui attentent à la sécurité des personnes et des biens et des ressources, et les capacités de la nation».
Évoquant la politique pénale nationale, le ministre a insisté sur «l’équilibre entre la lutte et la protection des droits et des libertés». Au sujet de la politique pénitentiaire, la rencontre a rappelé les programmes de réinsertion sociale des prisonniers, en œuvrant à l’activation des peines alternatives, «afin de consolider la politique d’État visant la réinsertion sociale». Ce type de peines est favorablement accueilli par les personnes condamnées qui remplissent les critères pour ouvrir droit à une peine alternative.
Neila Benrahal