De notre correspondant Issam Boulksibat
Les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et son homologue de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, ont procédé, jeudi à Constantine, à la signature d’une convention-cadre de coopération technique dans le domaine de la production de médicaments.
La cérémonie s’est déroulée au Centre de recherche en biotechnologie (CRBT), qui se trouve à la circonscription administrative Ali-Mendjeli, établissement qui, en vertu de l’accord paraphé entre les deux parties, sera le fer de lance de ce partenariat, en ce sens qu’il est destiné à devenir une unité de recherche et de développement mise à la disposition du groupe Saïdal dans l’objectif de développer des produits pharmaceutiques locaux innovants.
Dans son allocution, M. Baddari a affirmé l’entière disponibilité de son département à mettre toutes les ressources humaines et matérielles à la disposition du ministère de l’Industrie pharmaceutique et des fabricants locaux de médicaments : «Notre objectif est de développer des produits pharmaceutiques qui répondent aux besoins nationaux, et réaliser ainsi l’équation “penser globalement, agir localement”. Il s’agit de faire en sorte que le secteur devienne la locomotive du développement local, et apporte une plus-value à celui national».
Pour le ministre, «l’enseignement supérieur et la recherche scientifique vont de pair avec la création de richesses, par le biais du développement de startups et de spin-offs, notamment dans le domaine pharmaceutique, et cela en conformité avec l’engagement du président de la République à ce que l’Université algérienne soit ouverte sur la société et contribue à répondre à ses besoins».
De son côté, M. Aoun s’est dit rassuré quant à la capacité du CRBT à faire de Constantine, qui est déjà un important pôle pharmaceutique, un pôle de recherche qui devra contribuer au développement de l’industrie du médicament : «Les recherches menées dans les universités devraient profiter à notre industrie pharmaceutique afin d’améliorer la qualité des produits et, à l’avenir, faire en sorte d’avoir des princeps algériens que nous pourrons exporter. Pour cela, les directeurs des laboratoires gagneraient à faire connaître leurs travaux à l’extérieur». Le ministre a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de s’orienter vers la fabrication de spécialité pharmaceutique à base de plantes, notamment les espèces présentes en abondance dans certaines régions du pays, à l’image des Hauts-Plateaux et du Sud, lesquelles devraient faire l’objet d’une attention particulière en ce qui a trait à leur culture et à leur cueillette.
Il convient de mentionner dans ce contexte que les deux ministres ont également visité le Centre de recherche en sciences pharmaceutiques (CRSP), chargé de réaliser des programmes de recherche scientifique et de développement technologique dans le domaine des sciences pharmaceutiques.
I. B.
