Cybercriminalité : «4 300 affaires élucidées»

La Direction générale de la Sûreté nationale a organisé, en collaboration avec l’Université d’Alger 1, Benyoucef-Benkhedda, une journée d’études placée sous le thème : «La cybercriminalité à l’ère de l’essor des technologies modernes de communication». Dans une déclaration à la presse, le recteur de l’université d’Alger 1, a de prime abord souligné l’importance de protéger les étudiants contre les cyber-attaques, qu’elles soient d’origine nationale ou étrangère. «La cyber sécurité constitue un défi majeur pour l’État. C’est dans cette optique qu’une École nationale supérieure de cyber sécurité a été créée, en collaboration avec le secteur de l’Enseignement supérieur et d la Recherche scientifique et le ministère de la Défense, afin de former des cadres spécialisés dans ce domaine», a expliqué le Pr. Fares Mokhtari. Le même responsable a également alerté sur les formes variées de cyber arnaques, dont certaines visent spécifiquement les étudiants. «De nombreuses personnes, en Algérie comme à l’étranger, sont victimes d’escroqueries financières», a-t-il indiqué. Le recteur a enfin insisté sur la nécessité pour les étudiants, les jeunes et les parents de faire preuve de vigilance et de prudence, notamment en ce qui concerne l’utilisation des plateformes numériques, en mettant en exergue l’importance d’un suivi régulier et d’une sensibilisation continue à ces risques. De son côté, le commissaire de police et spécialiste de la cybercriminalité, Belkhiri Amine, a souligné que la DGSN s’emploie activement à lutter contre la cybercriminalité à travers des campagnes de sensibilisation visant l’ensemble des couches de la société. Ces initiatives ont pour objectif de faire connaître les différentes formes que peut prendre ce type de criminalité tout acte illégal commis à l’aide des technologies de l’information et de la communication, notamment les atteintes à la vie privée, les menaces, le chantage ou encore la diffamation, qui prolifèrent notamment sur les réseaux sociaux. À ce titre, M.Belkhiri a indiqué qu’en 2024, plus de 5 200 cas de cybercriminalité ont été enregistrés, dont plus de 4 300 ont été résolus, permettant l’identification et la traduction en justice des auteurs. Le commissaire de police a également mis en lumière la recrudescence des fraudes et escroqueries, parmi les délits les plus courants. Celles-ci consistent souvent en une utilisation abusive des données personnelles des citoyens. Cela peut passer, par exemple, par la capture d’une photo de carte dorée ou l’accès à ses informations confidentielles, permettant ainsi de pirater un compte BaridiMob et d’en transférer les fonds. D’autres cas concernent la vente de produits contrefaits sur les réseaux sociaux : le citoyen paie sans recevoir la marchandise, ou envoie un produit sans jamais percevoir de paiement.

R. B.

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