Frappes sionistes contre les civils au Liban : Human Rights Watch accuse

L'ONG "Human Rights Watch" a accusé hier l'entité sioniste d'avoir mené des frappes aériennes aveugles contre des civils au Liban, à l'automne 2024, citant l'exemple d'un village de l'est de ce pays où 33 civils ont été tués. Selon un rapport de l'ONG, le 25 septembre, une bombe aérienne guidée de fabrication américaine a touché un immeuble habité, tuant 23 membres d'une famille syrienne à Younine, dans l'est du Liban. Une seconde frappe, le 1er novembre, y a détruit une maison et tué 10 civils, dont cinq femmes et un bébé d'un an. Ces deux frappes "ont manifestement constitué des attaques aveugles contre des civils" et devraient "faire l'objet d'enquêtes en tant que crimes de guerre", a souligné HRW, affirmant n'avoir trouvé "aucune preuve d'activité militaire, ni de cibles militaires, sur ces deux sites". Aucun appel à évacuer n'avait préalablement été émis par l'armée sioniste, a déploré l'ONG, qui dit avoir contacté l'armée le 24 mars "mais n'a reçu aucune réponse". "Un nombre croissant de preuves montrent que les forces (de l'entité sioniste) ont systématiquement manqué à leur obligation de protéger les civils lors de leurs frappes menées au Liban en 2023 et 2024, ou de faire une distinction adéquate entre les cibles militaires d'une part et les civils d'autre part", a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur sur le Liban à HRW. Enclenchée le 8 octobre 2023, l'agression sioniste contre le Liban a fait plus de 4.000 martyrs et environ 17.000 blessés, en majorité des enfants et des femmes. L'entité sioniste poursuit ses attaques au Liban, en dépit du cessez-le-feu qui a mis fin, le 27 novembre, à plus d'une année d'agression sioniste. En vertu de l'accord de cessez-le-feu, l'entité sioniste était censée se retirer complètement du sud du Liban le 26 janvier, mais le délai a été prolongé jusqu'au 26 février. L'armée sioniste occupe toujours cinq positions dans le sud du Liban.

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