
Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a publié une note méthodologique à l'intention de la presse spécialisée dont cette dernière devra s'inspirer dans l'optique de proposer au public des contenus sûrs et responsables.
C’est vérifié. La presse a également un rôle à jouer dans la lutte contre la violence dans les stades. Le constat a été fait, et l'Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ARAV), qui veille au grain, a déjà relevé quelques «dérives, de nature à attiser les polémiques et à accentuer les discours haineux sous toutes ses formes». Ainsi, dans le but d'enrichir le débat sur le rôle que doit jouer la presse dans cette nouvelle bataille contre la violence sous toutes ses formes, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a publié une note méthodologique dont la presse devra s'inspirer dans son traitement de l'actualité sportive. Dans cette note de deux pages, le ministre a insisté sur la nécessité de «développer un contenu à la hauteur d'un public averti», pour créer un climat «empreint de cordialité», tout en «adoptant un langage médiatique serein et réaliste», loin de «l'emploi de titres alarmistes manipulant les émotions du public». M. Meziane a appelé la presse «à faire preuve de vigilance dans la transmission des informations sportives et à s'assurer de leur véracité et de leur source, avant de les diffuser, en vue d'éviter la propagation des rumeurs ou des intox qui impactent négativement le public sportif et suscitent la polémique, l'inquiétude et la division de l'opinion publique». Le ministre a également conseillé d'éviter désormais de verser dans les débats sur l'arbitrage, compte tenu de la complexité de ce volet et de l'évolution perpétuelle des règles le régissant qui faussent souvent les analyses et les interprétations, encourageant au passage «les journalistes à se former constamment en matière d'analyse sportive et de lois d'arbitrage, dans le but de contribuer à la conscientisation du public», insistant sur l'impératif de se focaliser «sur les aspects positifs qui contribuent au renforcement de l'image du sport national, pour mettre un terme aux mauvais comportements». Pour ce faire, M. Meziane a préconisé de «solliciter les professionnels parmi les entraîneurs, les commentateurs sportifs et techniciens, lors des débats, pour éviter le choix anarchique des spécialistes», en bannissant «les programmes superficiels qui versent dans le sensationnel et l'émotionnel pour attirer l'audimat». Il a insisté également sur l'importance d'opter pour «la neutralité dans l'analyse sportive et de bannir la partialité et le favoritisme entre clubs et équipes, pour éviter de nourrir les sentiments de haine». Il a enfin exhorté la presse sportive à «lutter contre le discours de haine et la discrimination dans les programmes de télévision et via les différents médias numériques et réseaux sociaux, en œuvrant à produire un contenu médiatique réaliste et cohérent, se rapportant aux valeurs et à la déontologie sportives, loin de l'alarmisme», tout en mettant en garde contre «la diffamation des joueurs, des entraîneurs, arbitres et dirigeants, en rappelant l'importance de respecter la vie personnelle des individus selon les lois de la République et la loi relative à l'information".
A. A. A.