Commentaire : Un acquis à fortifier

Le projet d'amendement de la Constitution a été approuvé par 66,80 % des voix des électeurs selon des résultats préliminaires annoncés par le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi.
Il faut d’abord faire remarquer que la proclamation définitive des résultats du référendum relève des prérogatives du Conseil Constitutionnel qui devra statuer dans un délai de 10 jours.
L’un des engagements les plus significatifs du Président Tebboune s’est réalisé en un jour de célébration historique hautement symbolique.
Une observation majeure mérite d’être signalée pour mettre fin à toute interprétation tendancieuse ou supputation. Le taux de participation de l’ordre de 23,72%, «ne pose pas de problème, ni sur le plan juridique ni sur le plan constitutionnel» comme l’a affirmé Mohamed Charfi, ajoutant que dans «a législation algérienne, il n'y a pas un seuil qui valide ou annule un scrutin». La précision s’impose car beaucoup de citoyens l’ignorent.
Hormis deux dépassements distincts lors de l'opération de vote à Mascara et El Bayadh, signalés par les coordinateurs régionaux de l'ANIE, le vote s’est déroulé de manière propre et transparente.
Le défi de la régularité et de l’impartialité du référendum a été relevé. Le citoyen a pu exprimer son choix en toute liberté. Selon le président de l’ANIE, qui a supervisé sa deuxième opération de vote, toutes les décisions adéquates ont été prises en vue de permettre aux citoyens d’accomplir leur devoir dans de bonnes conditions.
Faut-il rappeler que 64 journalistes étrangers ont été accrédités, ce qui dénote d’une option avérée pour une ouverture médiatique écrite et audiovisuelle.
L’ANIE a accrédité 1.669 journalistes nationaux et il convient de souligner la bonne tenue de la couverture médiatique grâce aux moyens logistiques mis à la disposition des journalistes à l’effet de leur permettre de mener à bien leur travail. Cela est nécessaire quand on sait que cette consultation a été suivie étape par étape et attentivement par les analystes politiques.
Le référendum, et c’est un véritable défi, s’est tenu dans des circonstances sanitaires difficiles provoquées par la persistance de la Covid-19. C’est une gageure que d’organiser un scrutin d’une telle envergure et d’être parvenu à faire respecter un protocole sanitaire strict contre la pandémie.
Les électeurs qui se sont prononcés pour le «OUI» ont validé la première étape du processus de changement politique, économique et institutionnel en cours, en conformité avec une ligne patriotique et novembriste. En cela, le verdict des urnes, s’il est cautionné par le Conseil constitutionnel, est décisif pour concrétiser le renouveau espéré.
C’est une caution apportée à la démarche globale de redressement du pays initiée par le Président Tebboune. «L’Algérie s’engage dans la bataille du changement escompté grâce à la conjugaison des efforts des Algériennes et Algériens et des bonnes volontés nationales pour concrétiser les espérances des chouhada et édifier une Algérie forte de ses jeunes qui constituent la véritable richesse de la Nation» soulignait le Chef de l’Etat dans son message à l’occasion de la célébration du 66e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération. Le compte à rebours pour l’édification d’une Algérie en rupture avec l’ordre ancien a commencé.
Mohamed B.

Sur le même thème

Multimedia