
Une nouvelle opération ordinaire de révision des listes électorales a été annoncée hier par le président de l’Autorité indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, précisant que celle-ci s’étalera du 15 novembre au 14 décembre prochains.
Présidant une réunion avec les coordinateurs de l’Anie de l’intérieur du pays et de l’étranger, tenue en visioconférence, il explique que l’ordre du jour porte sur l’évaluation du processus référendaire de la nouvelle Constitution qu’il a qualifié de réussite à tous les niveaux, et ce en dépit d’un contexte particulier marqué par la crise sanitaire. «La pandémie a imposé des restrictions pour les déplacements, non seulement des électeurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays mais aussi des représentants des commissions électorales».
Seconde victoire
Il souligne également que l’organisation du référendum a été une seconde victoire qui s’ajoute au répertoire de l’Anie après la présidentielle du 12 décembre dernier. Il mettra en relief à cet effet l’engagement sans faille dont ont fait preuve les encadreurs de l’Autorité lesquels, grâce à l’exploitation efficiente des supports technologiques et logistiques, ont transmis en un temps record à la direction de l’Anie les données relatives à l’évolution du scrutin. Il a exprimé toute sa gratitude à l’ensemble des coordinateurs de l’Anie, des magistrats ayant supervisé de bout en bout le processus électoral jusqu’à la fermeture des bureaux et centres de vote et à tous les autres intervenants, notamment les représentants des consulats algériens. Il ne manquera pas de remercier vivement les services de sécurité et la protection civile mobilisés pour le succès du référendum.
«L’organisation du scrutin n’a pas été facile dans la mesure où l’autorité ne s’est pas contentée de superviser son déroulement mais a exigé aussi une application stricte du protocole sanitaire de prévention et de protection contre la Covid-19 » a-t-il expliqué, appelant à tirer les enseignements de cet contexte exceptionnel pour une meilleure efficience dans l’accomplissement des missions de l’Anie à l’avenir. Tout en plaidant en faveur de l’accélération du processus de modernisation de l’Autorité, il a insisté auprès des coordinateurs sur une évaluation profonde des nouvelles méthodes d’organisation des élections basées sur le recours aux moyens logistiques acquis auprès des institutions externes.
Il a demandé aux concernés de faire part d’éventuelles lacunes et imperfections d’ordre organisationnel en vue d’apporter les correctifs nécessaires en prévision des prochaines consultations électorales.
Evoquant la prochaine révision des listes électorales, il dira l’importance que requiert la contribution des magistrats qu’il a qualifiés «de partenaires incontournables de l’Anie dans la consécration du processus de changement revendiqué par le peuple pour l’édification d’un Etat de droit». «Toute la vision pragmatique du président de l’Anie se résume en sa détermination à améliorer sans cesse le processus électoral, autant en termes de consolidation de la crédibilité d’une élection qu’en termes de promotion de la culture électorale, d’approfondissement de la démocratie et du principe de la légitimité populaire acquise par l’urne» indique, pour sa part, un membre de l’Autorité.
Nombreux sont les enseignements à tirer de l’organisation du référendum constitutionnel, poursuit-il, rappelant que le président de l’Anie inscrit cette deuxième épreuve dans la suite de l’œuvre entamée lors de la présidentielle du 12 décembre dernier et dans le cadre d’un processus global d’instauration de la nouvelle Algérie.
En d’autres termes, l’Anie se veut partie prenante, voire acteur actif dans la dynamique de changement, de rupture avec les pratiques du passé et de rétablissement de la confiance entre le peuple et ses institutions représentatives.
Notre interlocuteur décrit tous ces chantiers en cette formule : «La promotion de la citoyenneté». Il affirme, ainsi convaincu, que cet idéal pourrait se muer en réalité palpable à travers les missions assignées à l’Anie en tant qu’autorité indépendante de préservation et de consécration de la souveraineté populaire lors des rendez-vous électoraux.
Karim Aoudia