850.000 candidats passent aujourd’hui l’examen du Baccalauréat : Cinq jours d’épreuves décisives

  • 7.244 détenus, dont 195 femmes, passeront les épreuves dans 56 centres aménagés au sein d’établissements pénitentiaires.
  • 22.000 éléments de la Protection civile et 24.000 des services de police déployés.

L’heure est venue pour plus de 850.000 candidats appelés à affronter, dès aujourd’hui, l’épreuve décisive du baccalauréat, session 2025, répartis dans près de 3.000 centres d’examen mobilisés à cette occasion.
Ce rendez-vous national d’envergure, qui se poursuivra jusqu’au 19 juin, se déroule sous la supervision de plus de 240.000 encadreurs. Il mobilise également un important dispositif sécuritaire, avec 22.000 agents de la Protection civile et 24.000 éléments des forces de l’ordre déployés autour des centres. À cette mobilisation humaine, s’ajoute une série de mesures organisationnelles rigoureuses, mises en place en amont par le ministère de l’Éducation nationale, afin de garantir un climat équitable et impartial dans l’ensemble des établissements concernés.
Dans cette dynamique de préparation, une attention particulière est accordée aux candidats en milieu carcéral. Parmi les inscrits, 7.244 détenus, dont 195 femmes, passeront leurs épreuves dans 56 centres aménagés au sein d’établissements pénitentiaires, selon la Direction générale de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. Cette initiative reflète l’engagement de l’État à assurer le droit à l’éducation pour tous et à promouvoir la réinsertion par le savoir.
À quelques jours de l’examen, le ministre de l’Éducation nationale a présidé une réunion nationale d’orientation avec les chefs de centres d’examen dans laquelle, il a délivré des instructions précises sur l’ensemble des opérations liées à l’organisation, tout en insistant sur la mobilisation de tous les moyens humains et logistiques nécessaires au bon déroulement de cette échéance.
Mohamed Seghir Saâdaoui a, par ailleurs, mis en garde récemment les candidats du BAC contre toute tentative de fraude, rappelant qu’elle constitue une infraction pénale sévèrement réprimée par la loi. « Le code pénal prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement, en plus de l’interdiction de se représenter aux examens », a-t-il prévenu.
Saluant les signes encourageants d’un recul notable du phénomène, il a souligné que les efforts entrepris ces dernières années – tant technologiques qu’éducatifs – ont contribué à réduire significativement les cas de triche. « C’est un indicateur positif. Nos enfants s’éloignent progressivement de ces pratiques, ce qui témoigne d’une prise de conscience et d’un attachement croissant aux valeurs d’effort et de mérite », a-t-il estimé. Le ministre a réaffirmé que l’objectif essentiel reste de garantir un cadre équitable et propice à une compétition loyale, afin que chaque élève puisse s’appuyer sur sa propre préparation, son travail personnel et ses compétences. L’Office national des examens et concours (ONEC) a, de son côté, rappelé l’interdiction formelle d’introduire tout moyen de communication dans les salles d’examen. Les effets personnels doivent être déposés dans des salles dédiées. Toute fraude ou substitution de candidat fera l’objet de sanctions prévues par la loi.

7 filières, deux sujets au choix et des garanties pédagogiques

Les épreuves couvrent sept filières, en l’occurrence les lettres et philosophie, les langues étrangères, les arts, les sciences expérimentales, les mathématiques, technique-mathématiques et enfin gestion et économie. Dans chaque matière, les candidats auront le choix entre deux sujets, tirés exclusivement du programme effectivement dispensé durant l’année scolaire, garantissant ainsi l’équité entre les élèves. Face aux nombreuses rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, le ministère a exhorté les candidats à éviter toute interaction avec les faux sujets et à se concentrer pleinement sur leurs révisions. A noter qu’en 2024, ils étaient 862.733 candidats en lice pour un taux de réussite de 58,2 contre 50,6 % en 2023, avec une moyenne d’admission désormais fixée à 10/20. La filière des mathématiques s’est particulièrement distinguée, enregistrant un taux record de 82,2 % de réussite.

K. H.

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