La 4e édition de la Conférence africaine des start-up, qui se tiendra du 6 au 8 décembre prochain à Alger, sera une belle opportunité, pour mettre en valeur le génie algérien.
«Cette édition sera particulière, grâce à l’appui fort du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», a assuré le ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, pour lequel ce rendez-vous panafricain d’envergure mettra inéluctablement en avant «le leadership algérien en matière d’innovation et d’entrepreneuriat».
Dans une déclaration à la radio nationale, reprise par l’APS, le ministre a insisté sur «le rôle pionnier de l’Algérie dans le domaine des nouvelles technologies au niveau du continent, ainsi que dans l’évolution remarquable de l’écosystème national des start-up et leur rôle croissant en Afrique». Un rôle qui sera mis en avant, lors de cette édition, placée sous le thème «Élever des champions africains». «Cet événement se veut une plateforme prometteuse, pour attirer des capitaux étrangers issus des instances de financement internationales et mettre en exergue le cadre législatif algérien, désormais prêt à accueillir des fonds d’investissement relevant de ces instances, ce qui contribuera au renforcement du climat de financement des start-up en Algérie», a précisé M. Ouadah, selon lequel le Rwanda sera l’invité d’honneur. Près de 200 start-up africaines prendront part à cette édition, a-t-il indiqué, assurant que ce rendez-vous, dédié à la jeunesse et à l’innovation, s’inscrit dans la continuité du succès éclatant de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), tenue à Alger du 4 au 10 septembre dernier. Un succès qui confirme la place stratégique de l’Algérie parmi les grands organisateurs d’événements économiques et technologiques du continent. Les préparatifs de cette 4e édition, désormais dans leur dernière ligne droite, promettent le plus grand rendez-vous continental dédié à l’entrepreneuriat technologique.
Le ministre a ajouté que l’événement en question réunira des entrepreneurs du monde entier, des investisseurs et des décideurs. Tout cela dans le but de «renforcer la coopération, échanger les expertises en matière d’entrepreneuriat, développer les start-up et appuyer le rôle des jeunes dans la réalisation du développement durable en Afrique», a-t-il précisé. Cette édition promet aussi de mettre en avant les success stories africaines et de dévoiler les mécanismes de transformation d’idées novatrices en entreprises prospères, capables de devenir de véritables empires technologiques. «Ce rendez-vous sera mis à profit, pour mettre en place des stratégies communes, afin de relever les défis liés au financement, au mouvement des capitaux et à la fuite des compétences», a souligné le ministre, selon lequel plusieurs activités y sont prévues, dont une rencontre consacrée à la création de fonds d’investissement en Afrique et une autre regroupant les bailleurs de fonds internationaux et les gestionnaires de fonds d'investissement en Algérie et dans les pays africains.»
À cela s’ajoute une «Deal Room», qui est un espace de mise en relation numérique entre investisseurs et start-up, favorisant la conclusion de partenariats et contrats d’investissement. Le ministre est par ailleurs revenu sur la stratégie de son secteur, pour stimuler «la création de start-up plus durables, à travers la mise en place de tous les cadres juridiques, incitations et mécanismes nécessaires». Il a assuré, dans ce sillage, que «l’objectif de création de 20.000 start-up, fixé par le président de la République, sera atteint avant les délais prévus».
Sur un autre volet, celui de l’intelligence artificielle en Algérie, M. Ouadah a annoncé «la création d’un conseil scientifique composé d'experts algériens, ayant élaboré une stratégie nationale dans ce domaine, actuellement en cours de formalisation». «L’Algérie s’attelle à développer un modèle d'intelligence artificielle reflétant les spécificités de la société algérienne, en phase avec ses traditions, sa culture et son héritage civilisationnel, au service du développement national et à même de préserver l’identité culturelle du pays», a-t-il souligné, tout en évoquant, à l’occasion, le statut d’auto-entrepreneur dont ont déjà bénéficié, selon lui, plus de 50.000 personnes depuis son lancement en janvier 2024.
M. A. O.