Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique de la République du Congo : «Le potentiel de l’Afrique, c’est sa jeunesse»

Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique de la République du Congo, a partagé, avec El Moudjahid, sa vision de la coopération numérique entre l’Algérie et le Congo.

El Moudjahid : Quel est l’intérêt pour le Congo de participer à cette conférence sur les start-up à Alger ?

Léon Juste Ibombo : Je suis très heureux d’être ici à Alger pour cette quatrième édition. C’est ma deuxième participation et chaque fois, c’est une excellente occasion de rencontrer des jeunes entrepreneurs et innovateurs.
Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs jeunes Congolais venus présenter leurs plateformes et projets.

Quels sont les objectifs de votre participation ?

Au-delà de la conférence, notre objectif principal est de renforcer la coopération avec l’Algérie, notamment dans le domaine des start-up et du numérique. Le gouvernement algérien soutient la jeunesse congolaise. Nous avons déjà bénéficié de bourses de formation à Oran pour renforcer les compétences de nos jeunes. Cette visite nous permet également de nous informer sur l’expérience algérienne dans la mise en place d’écosystèmes favorables aux start-up, avec des fonds et des appuis adaptés.
Quelles sont, selon vous, les forces du potentiel africain en matière de numérique ?
Le premier atout de l’Afrique, c’est sa jeunesse. Au Congo, par exemple, 70 % de la population a moins de 30 ans. Nous avons également un taux de pénétration mobile très élevé, proche de 100 %. Cela ouvre la voie à l’inclusion numérique, notamment dans les zones rurales, grâce à des infrastructures permettant aux populations d’accéder à l’internet et aux services numériques, y compris l’administration.

Quels enseignements comptez-vous tirer de l’expérience algérienne ?

Nous bénéficions déjà du renforcement des capacités de nos étudiants grâce à des formations et à des partenariats. Nous avons signé un mémorandum d’entente entre mon ministère et le ministère algérien des Postes et Télécommunications, et nous travaillons à mettre en place des instruments et partenariats solides, notamment avec les jeunes start-ups. L’objectif est d’encourager cette élite africaine capable de créer de la valeur ajoutée, des emplois et de décomplexer l’Afrique.

Quels sont, selon vous, les points forts de cette quatrième édition ?

Cette édition est plus riche que les précédentes, avec davantage de participants, de stands et de jeunes innovateurs. L’événement prend de l’ampleur, ce qui est très encourageant pour l’avenir de l’écosystème africain des start-up.

Un dernier mot pour conclure ?
Vive la coopération africaine et le développement de notre jeunesse grâce au numérique!

S. B.

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