La frontière entre le tolérable et l’interdit

Par M. S. N.

Les dernières décisions, pour le moins surprenantes du COMEX, mettent un peu plus la lumière sur les pratiques douteuses, faut-il le souligner, au sein de la CAF et remettent par la même en question la loyauté de l'instance continentale, déjà bien entachée. Le retrait des candidatures de sérieux prétendants, à savoir l'Algérie, le Sénégal, la Zambie et le duo Nigeria -Benin, la veille de la réunion du comité exécutif, en dit long sur la crédibilité de la Confédération africaine, à la solde du patron de la FIFA depuis un certain temps. Les dés étaient visiblement pipés depuis bien longtemps. La réunion des membres du comité exécutif, repoussée à maintes reprises, sans doute pour bien gérer cette manœuvre machiavélique, n'était qu'une simple formalité et vient juste compléter les visites folkloriques des experts pour les besoins procéduraux. Preuve à l'appui, faisant preuve d'un manque de respect provocateur vis-à-vis de la CAF, le bouffon du roi a crié victoire avant même l'annonce officielle des résultats. Une assurance méprisante, qui renforce surtout les doutes de corruption à propos de l'attribution de l'organisation des éditions 2025 et 2027 de la CAN. En effet, il y a lieu de s'interroger sur la frontière du tolérable et du délit. Pratiqué depuis toujours, le jeu de coulisses est de coutume toléré par tous dans les différentes assemblées générales. Bien que déloyales, dans un certain sens, car basées sur les intérêts et les rapprochements parfois même contre nature plutôt que sûr la réalité et le concret, ces manœuvres sont perçues comme étant légitimes même. Cependant, lorsqu'il s'agit de donner sa voix en contre partie d'un avantage matériel où autre, la qualification change. On rentre dans la catégorie des délits, qui sont juridiquement punissables. 
Ainsi, on passe du tout à fait permis au totalement interdit.

M. S. N.

Sur le même thème

Multimedia