Dans la lucarne : Ne pas confondre droits et faveurs

Par M. S. N.

Le moins que l'on puisse dire est que le désormais nouveau patron de la FAF, motivé à l'idée d'opérer de profondes réformes pour redresser le football national, a du pain sur la planche, notamment faire face aux difficultés financières dont souffre la quasi-majorité des clubs. 
En ce début de semaine, l'opinion sportive nationale est surpris d'apprendre les intentions de retrait de trois formations du championnat de Ligue amateur, à savoir l'USM Harrach, le RC Arba et le HB Chelghoum Laid. Bien qu'officiellement rien ne soit encore fait dans ce sens, cette manœuvre est destinée à alerter les autorités sur la situation financière des clubs en question. Par la même, les dirigeants de ces équipes dénoncent le manque de subventions de la part des autorités locales et le blocage de la commission des recours et des litiges de la FAF pour la qualification de leurs recrues estivales respectives. Une situation qui se répète chaque saison depuis des lustres. La CRL acceptait de lever le gel contre le paiement d'au moins 20% des dettes du club, mais cette année, ladite commission s’est montrée plus ferme. Se trouvant entre deux feux, la structure en question est désormais contrainte de faire un choix difficile. Céder à la pression des clubs, qui ont tendance à confondre droits et faveurs, où bien rendre justice aux joueurs et entraîneurs créanciers, disposant de contrats FIFA en bonne et due forme ? Quelle que soit la décision prise, elle ne manquera certainement pas de provoquer d'énormes vagues destructrices. En effet, ce litige qu'on reporte d'année en année, avec des conséquences plus lourdes à chaque fois, dépasse à présent le cadre sportif. Pour tenter de trouver une solution d'urgence à cet épineux problème, qui sera forcément de façade une fois de plus, Walid Sadi a convoqué tous les parties concernées demain au siège de la fédération. 
De leurs côtés, les présidents de club, relayés par les réseaux sociaux, continuent de faire dans le populisme plutôt que d'assumer leurs responsabilités face aux problèmes de leurs formations. Le premier rôle d'un président n'est-il pas de trouver et d'optimiser les ressources financières de son club à travers des subventions, un parrainage ou encore le mécénat ?

M. S. N.

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