Fédération algérienne de football : Zetchi ne briguera pas un second mandat

La décision a été mûrement réfléchie et répond à plusieurs considérations, somme toutes logiques. Cela, en raison du bras de fer MJS-FAF, qui ne semble pas connaitre son épilogue, à propos des amendements des nouveaux statuts de la Fédération algérienne de football, qui doivent-être mis en conformité avec ceux de la Fifa, comme exigé par cette dernière à l’ensemble des fédérations nationales qui lui sont affiliées. Le MJS ayant à son tour astreint l’ensemble des fédérations à n’apporter aucun changement à leurs statuts actuels, en raison de l’année électorale, avant la tenue de l’assemblée générale élective. La FAF se retrouve ainsi devant un imbroglio : si elle organise l’AG ordinaire puis l’AG élective sans procéder au préalable à la mise en conformité de ses statuts avec ceux de la Fifa, via une AG extraordinaire, qui précéderait les deux AG en question, elle pourrait exposer la fédération et le football algérien à des sanctions. La première des sanctions serait de voir la Fifa rejeter complètement les résultats de l’AGO et de l’AGE. En plus du fait qu’elle pourrait éventuellement mettre en place un directoire composé d’Algériens ou d’étrangers à la tête de la FAF, en attendant de procéder à la mise en conformité des statuts avec ceux de la Fifa. Ce qui veut dire que si la FAF organise une AGO puis une AGE avec les statuts actuels, il y a de fortes chances qu’elles soient invalidées par la Fédération internationale de football. Ce qui signifiera le cas échéant qu’on a perdu du temps et cerla pour rien. Espérant vainement un dialogue serein et franc autour d’une table avec le MJS, un dialogue auquel le président de la FAF a fait appel à maintes reprises à travers ses déclarations dans les médias, ce dernier a fini par comprendre, qu’il n’a pas le soutien des pouvoirs publiques et donc des autorités du pays. Aussi, étant la cible de tirs croisés de la part de ses opposants qui lui mènent une campagne de dénigrement féroce depuis un bon moment déjà, et s’apercevant de l’impunité qui les caractérise, il a fini par comprendre qu’il est préférable qu’il s’en aille. Selon des proches de Zetchi, ce dernier ne veut surtout pas endosser la responsabilité d’une quelconque décision de la Fifa en termes de sanctions qu’elle ferait subir à l’Algérie du football, s’il venait à tenir l’AG élective sans avoir procéder au préalable à la mise en conformité des statuts de la fédération avec ceux de la Fifa, comme demandé par l’instance du football mondial, à travers plusieurs lettres transmises à la FAF et dont la dernière en date lui est parvenue au mois de février. Ainsi, le président de la FAF qui ne veut pas entrée en conflit avec la tutelle, surtout que cela pourrait avoir des conséquences directes sur l’Equipe nationale via la Fifa, il se résigne et a décidé plutôt d’organiser l’AG ordinaire dans les plus brefs délais. Une AGO durant laquelle, il présentera ses bilans moral et financier, pour annoncer par la suite sans retrait. Lassé d’être la cible d’interminables attaques croisées, il préfère rentrer tranquillement chez lui, pour s’occuper de ses affaires et de son club de toujours, le Paradou AC, nous a affirmé l’un de ses proches. A moins d’un revirement dans les heures qui viennent, car ayant le soutien de nombreux présidents de ligues, qui pourraient le dissuader Zetchi ne se portera pas candidat lors de la prochaine AG élective. Enfin, il faut savoir que la prochaine AGO de la FAF aura lieu après les deux rencontres que livrera l’EN face à la Zambie (25 mars) et le Botswana (29 mars), à une date qui sera fixée dans les prochaines heures. L’AGE aura lieu quant à elle, au moins trois semaine après l’AGO. La FAF a demandé un délai de 15 jours supplémentaires afin de pouvoir mettre les choses en place à cet effet.

Mohamed-Amine Azzouz

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