
Les copies pâles, les imitations des formes et des couleurs, bref, de la contrefaçon règnent en maître sur les ventes et les activités commerciales ces dernières années. «Grossoyer» des marques connues est un phénomène courant. Tellement répandu et banalisé qu'il ne peine pas à faire une rude concurrence aux produits de luxe conformes lesquels n'ont rien à se reprocher, ni sur le plan de la forme, encore moins du fond, en d'autre termes, de la qualité. En effet, le marché regorge d'articles de toutes sortes, allant du vestimentaire au cosmétique, à l'alimentaire, en passant par l'électronique et bien d'autres créneaux qui n'échappent pas à la nouvelle tendance pour faire tache d'huile dans tous les pays du monde. La contrefaçon, en fait, n'a plus de secrets pour les industriels et les consommateurs. Tous deux trouvent leur compte, les premiers en se sucrant au maximum et les deuxièmes en s'offrant, à bas prix, des produits dernier choix, d'origine inconnue, également pour des raisons liées au coût et au pouvoir d'achat.
Le phénomène prend des proportions alarmantes, notamment avec le «faux» luxe, resté le secteur favori des contrefacteurs, d'autant plus qu'il est misé sur l'emballage et la présentation prestigieuse des articles ainsi que des prix défiant toute concurrence pour attirer le client. Les rapports de l'Organisation de développement et de coopération économique et l'Office européen pour la propriété intellectuelle mettent en avant la santé éclatante du marché mondial de la contrefaçon qui dépasse les 460 milliards d’euros par an. Toutes les filières subissent de facto le procédé de l'imitation, y compris celles considérées comme sensibles. Dans ce sens, il faut rappeler que même les médicaments n'échappent pas à la contrefaçon, laquelle voit, de plus, ses tentacules atteindre toutes les industries sans exception. La lutte contre ce fléau, à l'heure où même les lois les plus strictes dans les pays développés s'avèrent impuissantes aujourd'hui, passe avant tout par la sensibilisation aux dangers de la contrefaçon qui menacent la santé du consommateur. Le client, très souvent, paie cher la mauvaise qualité et le faux. Des choix qui risqueraient d'être fatals avec les préjudices causés au client, avant tout par son inconscience et sa légèreté. Le rôle des associations de protection du consommateur demeure, face à la l'expansion de ce fléau, le seul moyen pour limiter les dégâts des produits concernés par la fraude. A l'heure de la généralisation des copies non conformes, rester sur ses gardes est salutaire. C'est sûr que tout ce qui brille n'est pas or.
Samia D.
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Où vont les produits contrefaits saisis en douane ?
Que faire des produits contrefaits saisis en douane, et dont la valeur se monte chaque année à des milliards de DA ? Les autorités douanières utilisent de plus en plus de moyens sophistiqués pour détecter et confisquer les biens de contrefaçon. Mais que faire de ces produits mis hors circuit ? Faut-il détruire ces saisies ou bien les jeter avec l'accord du titulaire de la marque ? Faut-il au contraire en faire don à des organismes de charité où ces biens pourraient être utilement répartis ?. Il est difficile de donner, en tout cas à l'heure actuelle, une réponse définitive à ces questions. Or, cette question du devenir des produits saisis est une question massive dans le sens ou elle nous envois vers ce manque de coordination entre secteurs concernés par la lutte contre la contrefaçon. Ceux des douanes et du commerce travaillent chacun de leur côté sans pour autant réussir à diminuer l’ampleur du phénomène face à la faible implication de la majorité des opérateurs économiques, meme pour savoir que faire des produits saisis en contrefaçon, aucun cadre de concertation n’existe entre les différents intervenants. Les agents des douanes n’interviennent que si les titulaires des marques les saisissent de manière officielle. En réalité, ils sont peu nombreux à faire cette démarche, ce qui donne lieu très souvent à la libération des produits et à leur mise sur le marché. La destruction des produits contrefaits saisis engendre des frais et aucun texte ne définit qui doit payer ces frais. D’un autre coté certains marchandises saisies ne sont pas aussi mauvaises que ça et ils peuvent être acheminées vers des organismes humanitaires mais tant qu’il n’existe aucun cadre de concertation qui puisse decider de cela personne ne peut prendre une telle décision
Farida Larbi