
Pour consolider les succès qu’elle s’est forgés au fil des ans dans le domaine de la recherche scientifique notamment, l’université Ferhat-Abbas (UFAS) vient, une fois encore, de se distinguer et confirme son ambition d’être toujours aux avant-postes des établissements universitaires nationaux, avec une place honorable dans les classements internationaux des universités.
Cette jeune université, qui a vu le jour en 1978 et accueille aujourd’hui plus de 42 000 étudiants avec pas moins de 2 500 chercheurs juniors et avérés intégrés aux 49 laboratoires et à l’unité de recherche, a clôturé l’année 2024 avec une excellente performance qui lui permet d’occuper la première place au niveau du classement international University Ranking by Academic Performance (URAP) de l’édition 2023-2024 et une place sur le podium pour le classement. Pour marquer l’année 2025 et aller dans le sens de l’excellence qui constitue un objectif majeur de la recherche scientifique, notamment et son impact direct sur la valorisation de la dynamique économique et industrielle que connait le pays, au titre du programme mis en œuvre par ce département ministériel, cette université vient de réaliser une véritable prouesse grâce à l’excellent travail de trois de ses chercheurs, Faycal Kherfi, Chahrazed Benkhelifa et Malia Hamissi et décrocher un brevet d’invention dans le domaine de la mesure des doses de rayonnement, décerné par l’Inapi, en reconnaissance à leur innovation dans le domaine de la dosimétrie. Une distinction qui n’a pas été sans susciter un profond sentiment de fierté au sein de l’université et d’avantage encore parmi les composantes de cette belle réalisation que Mohamed El-Hadi Latrèche, le recteur de l’université Ferhat-Abbas qualifie de très encourageante. Cette université qui dispose d’une quarantaine de projet innovants sont déposés auprès de cet organisme. «Cela nous encourage d’avantage au vu des responsabilités sociales et sociétales que nous partageons, sachant que l’accompagnement et le renouveau se fait par l’innovation et l’invention dans un domaine aussi important que celui des sciences et de la technologie». Une belle réalisation qui honore l’université, la ville, les chercheurs de cette institution et bien sûr le pays, sachant que c’est l’université et le chercheur qui constituent la roue motrice dans la dynamique du développement durable et de l’autonomie, ajoute notre interlocuteur. Pour le chercheur Kherfi Faycal, chef de fil de l’équipe qui vient de décrocher ce brevet après plusieurs années de travail acharné touchant de surcroît un domaine, à la fois sensible et stratégique, «ce brevet concerne l’élaboration de la fabrication de dosimètres pour la mesure de la dose, le rayonnement, la surveillance. Ces dosimètres peuvent être utilisés dans divers domaines, pas seulement le volet médical, la radioprotection, la surveillance de l’environnement, la radioprotection, la datation archéologique et toute une panoplie d’applications. Nous allons profiter de l’équipement très sophistiqué dont nous disposons et qui sert à la lecture des signaux de thermoluminescence stimulés par voie thermique ou par voie optique». Notre interlocuteur souligne que cette technologie est actuellement maîtrisée par deux laboratoires dans le monde : Arsh aux Etats-Unis et Therm Fisher en Allemagne. «Cela relève d’un avantage majeur pour nous et du travail que nous développons avec le centre anti-cancer et d’autres applications médicales avec la fabrication de polus qui permettent de moduler la dose». « C’est donc un projet à impacts multiples avec au départ la maîtrise de la technologie, un impact médical avec des dosimètres qui sont utilisés pur surveiller la dose avec précision, notamment en termes de radiothérapie dans le domaine de l’oncologie, de la radioprotection, la surveillance de l’environnement, la datation archéologique. C’est là autant de paramètres qui vont dans le sens de l’innovation qui constitue un cheval de bataille pour l’Algérie et un défi que nous avons à charge de relever». Autant d’indicateurs qui font dire à Mohamed Hamidouche, vice-recteur chargé de la recherche et de la formation doctorale que «les frontières de l’université Ferhat-Abbas dépasse aujourd’hui les frontières de la wilaya de Sétif avec des atouts qui lui permettent d’aspirer à des perspectives nouvelles avec plus de 864 publications déposées en 2024 et déjà plus de 350 en 2025 pour atteindre les 400 d’ici la fin juin et maintenir le cap des 850 publications à la fin de l’année dans une démarche de fertilité croisée entre notre université, quatre centres de recherche et trois écoles supérieures». Une vision fondée essentiellement sur une action intégrée allant dans le sens de la prise en charge de préoccupations nationales en matière de développement tels que les six projets nationaux de recherche dans des domaines sensibles et déjà un autre projet non moins important suite aux instructions relatives au traitement et la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture et l’industrie.
F. Z.