
Le constat ne cesse d’être des plus navrants, lorsque qu’une simple virée à travers les artères de la ville et suite au passage d’un vent de sable (puisque la période s’y prête très bien ce mois-ci) permet alors de contempler ce spectacle de désolation, face à ces interminables et multitudes amas de sachets en plastique, toutes couleurs confondues, jonchées sur le sol, ça et là.
Aucune rue, aucun coin de pâté de maisons n’échappe à cette scène, sujette à d’innombrables questions quant à la pressante nécessité de mettre fin à l’utilisation de ces sachets en plastique et leur remplacement par d’autres en papier.
Une opération qui semble tarder à se généraliser, puisque même les commerces les plus censés à utiliser des sacs en papier (tels les boulangeries et les traiteurs des «produits à emporter») auraient tendance à en négliger l’usage. En dépit des campagnes d’informations et de sensibilisation menées à cet effet par les services concernés, entre direction du commerce, de l’hygiène, de l’environnement et de la protection du consommateur, ce phénomène prend une ampleur alarmante, tant l’impact négatif qu’il pourrait causer sur la santé des citoyens que celui de la propreté de la ville.
Il serait grand temps que les efforts des pouvoirs publics, conjugués avec ceux de la société civile et de tous les autres partenaires, entre mosquées, écoles, associations… parviennent à focaliser leurs interventions sur des mesures dissuasives à instaurer, en vue de procéder, d’une manière progressive, au détrônement des sachets en plastique.
Par ailleurs, il serait également bon de rappeler que l’installation des niches «à ordures» (en métal ou en briques), à travers les différents quartiers de la ville, n’a, en aucun cas ,contribué efficacement à une meilleure gestion des déchets ménagers, puisque, faute de bacs à ordures qui devaient être aussi mis en place, et à l’issue de leur levée par les services de l’entreprise qui en a la charge (Saoura Net), bien d’ordures et de détritus en tous genres continuent de joncher le sol, dégageant ainsi des odeurs nauséabondes ; autre facteur d’une situation d’insalubrité à laquelle demeure confrontée la cité.
R. B.