
La résolution exige que l'entité sioniste, puissance occupante, mette «immédiatement fin au blocus, ouvre tous les points de passage» et permette la distribution de l'aide humanitaire «en quantité suffisante» dans tout le territoire palestinien.
L’Assemblée générale des Nations unies donne une nouvelle démonstration du large consensus international autour de l’impératif de faire cesser le génocide sioniste à Ghaza en adoptant, jeudi, à la majorité, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et un accès massif pour la population à l’aide humanitaire. Le vote intervient 10 jours après le véto américain ayant fait échec, le 4 juin dernier, à l’adoption d’une résolution portant sur les mêmes urgences au Conseil de sécurité. La résolution qui en l’occurrence à plus de valeur symbolique et politique, préconise de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour faire pression sur l'entité sioniste. Elle a reçu les votes favorables de 149 pays, tandis que 12 ont voté contre, 19 autres se sont abstenus. Le texte «exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent» à Ghaza ainsi que «la libération des otages». Présentée par une vingtaine de pays devant les 193 membres de l'Assemblée générale, la résolution condamne d’autre part, le recours à la famine comme arme de guerre et appelle à la fin du blocus israélien sur l’aide humanitaire. Sur le terrain, le cynique mécanisme de distribution de denrées, mis en place par l’administration occupante, s’est révélé un piège mortel pour les Palestiniens et un véritable plan d’humiliation de centaines de milliers de déplacés tiraillés par la faim. Selon les derniers bilans établis par les autorités sanitaires à Ghaza, plus de 250 Palestiniens sont tombés depuis quinze sous les balles assassines des forces sionistes, en tentant d’avoir accès à ces colis maudits de rations alimentaires. La résolution exige que l'entité sioniste, puissance occupante, mette «immédiatement fin au blocus, ouvre tous les points de passage» et permette la distribution de l'aide humanitaire «en quantité suffisante» dans tout le territoire palestinien. Pour faire appliquer «le principe de responsabilité», le projet de résolution demande également à tous les Etats de «prendre individuellement et collectivement toutes les mesures nécessaires» pour «garantir» que l'entité sioniste «s'acquitte de ses obligations» en matière de droit international. Soit que les conclusions soient tirées par chacun des Etats membres et que des initiatives nationales soient envisagées. Prenant la parole à l’occasion de cette session d’urgence, le président de l'Assemblée générale, le Camerounais Philémon Yang, estime qu'après 20 mois de massacres, «les horreurs à Ghaza doivent cesser». Il estime par ailleurs qu’il revient à l'Assemblée de reprendre l'initiative, affirmant qu'il était inacceptable que des civils continuent d'être privés de nourriture, d'eau et de médicaments «sans aucune fin en vue» au cauchemar enduré par les Palestiniens, au moment où le Conseil de sécurité «semble une fois de plus paralysé sur cette question» et incapable de remplir son rôle essentiel en matière de paix et de sécurité, malgré l’impératif d’action imposée par l’aggravation catastrophique de la situation dans l’enclave palestinienne.
M. S.