
Les ministres des Affaires étrangères de 21 pays arabes et musulmans dont l’Algérie ont déclaré, dans une communiqué commun, que « face aux développements régionaux rapides et à l’escalade sans précédent des tensions au Moyen-Orient », ils « rejettent et condamnent » les attaques de l'occupant israélien « menées depuis l’aube du 13 juin 2025 contre l’Iran, ainsi que toute pratique violant le droit international et les principes de la Charte des Nations unies ».
Ils réaffirment « la nécessité de respecter la souveraineté des Etats, l’intégrité de leurs territoires, les principes de bon voisinage et de règlement pacifique des conflits ».
Les ministres ont également exprimé, leur « profonde inquiétude face à cette escalade dangereuse qui menace la sécurité et la stabilité de toute la région », soulignant « la nécessité de mettre fin aux actions hostiles » de l'occupant israélien contre l’Iran, « à un moment où le Moyen-Orient connaît des tensions croissantes », et « l’importance de réduire les tensions en vue d’un cessez-le-feu et d’un apaisement global ».
Appel à « l’adhésion rapide de tous les pays de la région au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires »
Ils ont insisté sur « l’importance de faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive, conformément aux résolutions internationales pertinentes et sans sélectivité », et ont appelé à « l’adhésion rapide de tous les pays de la région au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ».
Les ministres des Affaires étrangères ont aussi « souligné l’impératif de ne pas cibler les installations nucléaires placées sous les garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), conformément aux décisions de l’AIEA et du Conseil de sécurité, car cela constitue une violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire au titre de la Convention de Genève de 1949 », mettant en avant « la nécessité de revenir au processus de négociations dès que possible comme seule voie pour parvenir à un accord durable sur le programme nucléaire iranien ».
Ainsi, en plus de l’Algérie, ont signé ce communiqué les ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, le Pakistan, Bahreïn, Brunéi Darussalam, la Turquie, le Tchad, la Gambie, l’Union des Comores, Djibouti, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Somalie, les Emirats arabes unis, l’Irak, le Sultanat d’Oman, le Qatar, Koweït, la Libye, l’Egypte et la Mauritanie.
L’Algérie a appelé le Conseil de sécurité « à assumer ses responsabilités »
Pour rappel, l’Algérie a déjà condamné, vendredi dernier, l'agression israélienne contre l'Iran, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies « à assumer ses responsabilités, en mettant fin aux politiques de l'occupation israélienne qui compromettent la sécurité et la stabilité de la région », avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Lundi, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu, un appel téléphonique de son homologue iranien, Abbas Araghchi, dans lequel il « a été informé des développements de la situation découlant de l'agression israélienne contre la République islamique d'Iran, ainsi que des répercussions de cette agression sur la sécurité et l'intégrité de la région ».
Durant cet appel, M. Attaf « a réaffirmé la position de l'Algérie qui, tout en condamnant cette agression, souligne l'impératif de permettre au Conseil de sécurité des Nations unies d'assumer les responsabilités qui lui incombent à faire respecter les règles du droit international et les principes de la Charte de l'ONU pour faire cesser les attaques israéliennes sur plusieurs fronts qui ont plongé toute la région dans une spirale de violence, d'insécurité et d'instabilité ».