
La troisième Conférence des Nations unies sur l'océan (UNOC3) s'est ouverte hier dans la ville côtière française de Nice sur le thème « Accélérer l'action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l'océan ». S'exprimant lors de la session d'ouverture, le SG des Nations unies, Antonio Guterres, a affirmé que « l'océan est notre bien commun par excellence » que l'humanité est en train de « piller ». « La protection de l'océan nécessite le multilatéralisme et l'augmentation des investissements des nations, étant donné que l'ODD14 demeure l'un des objectifs de développement durable les moins bien financés », a-t-il indiqué. En effet, selon « Development Report 2024 » (SDR 2024), ainsi que des analyses de l'OCDE et de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement), l'ODD 14 est l'un des objectifs les plus en retard et les moins bien financés parmi les 17 ODD des Nations unies. Couvrant les trois quarts de la surface de la Terre, l'océan fournit à l'homme des ressources naturelles essentielles, contribue à la décomposition et à l'élimination des déchets et de la pollution, et constitue également le plus grand puits de carbone de la planète. L'UNOC3, organisée conjointement par la France et le Costa Rica, rassemble les délégations gouvernementales des Etats membres des Nations unies, ainsi que les parties prenantes des organisations internationales, de la communauté de recherche, de la société civile et du secteur privé, afin de discuter de la gouvernance mondiale de l'océan. L'objectif de l'UNOC3 est de soutenir la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable 14 des Nations unies (ODD14), « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », en mettant l'accent sur trois priorités : d'abord, œuvrer à l'aboutissement des processus multilatéraux liés à l'océan pour rehausser le niveau d'ambition pour la protection de l'océan, ensuite, mobiliser des financements pour l'ODD14 et soutenir le développement d'une économie bleue durable, et enfin, renforcer et mieux diffuser les connaissances liées aux sciences de la mer pour une meilleure prise de décision politique. La conférence se poursuivra jusqu'à vendredi et comprendra dix sessions plénières et dix « panels d'action pour l'océan » collaboratifs et multipartites. Une Déclaration finale sera adoptée à l’issue des travaux, qui, avec une liste d'engagements volontaires, sera appelée « Plan d'action de Nice pour l'océan ».
Y. Y.