
Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir, a estimé que l’installation des membres de l’institution consultative par le président de la République marque une nouvelle étape vers la consécration de la notion d’État basé sur la culture institutionnelle et la démocratie participative.
Lors de la cérémonie d’installation des membres du CNESE, constitutionnalisé à la faveur de la révision de la Constitution de novembre 2020 avec l’intégration de la dimension environnementale, M. Tir a précisé que «cette installation entre dans le cadre de la nouvelle dynamique qui vient consacrer la notion d’Etat basé sur la culture institutionnelle, la démocratie participative et la valorisation des résultats, principaux jalons pour la concrétisation du projet de l’Algérie nouvelle».
«L’installation des membres du CNESE est une étape cruciale pour la concrétisation de l’engagement numéro 27 du programme du président de la République, plébiscité par le peuple et visant à renforcer la place de cette grande institution consultative.»
Cette installation, qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle à l’échelle planétaire, notamment post-crise sanitaire, vise à «appuyer les initiatives du CNESE en vue de trouver les moyens idoines pour l’instauration d’une économie moderne et ouverte reposant sur un modèle d’équilibre global tenant compte des changements survenus dans l’économie mondiale, notamment en matière d’investissement et d’impératifs environnementaux et à leur tête la transition énergétique et la gouvernance».
En tant qu’institution consultative et cadre de dialogue social et de concertation entre les différents acteurs du développement, le CNESE «contribue activement au rapprochement des vues concernant les questions économiques et sociales et favorise l’émergence d’un terrain d’entente quant au modèle de développement inclusif de l’Etat».
Le Conseil aura également comme «mission principale» l’évaluation des politiques publiques et l’élaboration d’études et rapports relatifs notamment aux questions de prospective devant être soumis au gouvernement, selon M. Tir qui s’est engagé à poursuivre les missions confiées au Conseil par M. Tebboune, notamment l’évaluation de la situation socio-économique du pays et des différents rapports et études, ainsi que le suivi de la mise en œuvre des recommandations de la Conférence sur la relance socio-économique tenue en août 2020.
Il s’agit également de poursuivre la mission de médiation entre les acteurs économiques et le gouvernement.
Des bases de données pour l’évaluation des grands dossiers
Pour concrétiser ces objectifs, le CNESE a procédé à la restructuration de son administration à travers le projet de l’e-administration pour le fonctionnement de ses structures et ses activités, en sus de la création d’un ensemble d’outils d’analyse des données, de l’intelligence économique et stratégique, dont des tableaux de bord économiques et des systèmes d’information géographique (SIG). Le CNESE oeuvre, poursuit M. Tir, à la création de bases de données modernes dans différents domaines portant essentiellement sur l’aspect économique, social et environnemental, localement, régionalement et internationalement.
Ces outils aideront à évaluer les grands dossiers, notamment le dossier du marché parallèle, le dossier des subventions et les réformes structurelles de l’économie nationale.
Dans le cadre de la coopération internationale, il a rappelé la concrétisation d’un programme diversifié avec les différentes instances, à leur tête, le système des Nations unies en Algérie avec ses différentes agences, en sus d’organismes similaires au niveau arabe et africain, à travers la Ligue des conseils arabes économiques et sociaux et instances similaires, la Ligue des conseils économiques et sociaux africains et l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et instances similaires.
Les cadres du CNESE «n’épargneront aucun effort, en comptant sur les énergies de la nation, dont les enfants de notre diaspora, et en employant efficacement les nouvelles technologies dans la représentation optimale et la défense des intérêts de notre pays dans tous les fora internationaux et dans toutes les échéances internationales».