«Nous ne cesserons pas de lutter contre la corruption»

Tahar Kaïdi

«Nous ne cesserons pas de lutter de toutes nos forces contre la corruption», a affirmé, hier, le président de la République. Le chef de l’État a rappelé «les changements opérés dans le domaine de la Justice, afin de rétablir la confiance des citoyens en l’État», et « de consacrer le principe de séparation entre argent et politique», dans le cadre de la lutte contre la corruption. Le Président a également annoncé la révision prochaine des lois sur les collectivités locales, «pour rebâtir l’État de droit et la démocratie véritable».

En effet, l'ampleur du phénomène de la corruption trouve ses origines dans la culture de la rente ayant avorté la naissance de l’esprit démocratique et la culture d’État. La pratique de corruption  avait la peau dure, et ce malgré la mise en place de structures de lutte contre la corruption. En insistant sur l’impératif de poursuivre les démarches juridiques dans le processus de lutte contre la corruption, le Président Abdelmadjid Tebboune, souligne ainsi que l’Algérie a tout intérêt à combattre la corruption à la racine, et c’est la raison pour laquelle il avait lancé une série d’initiatives pour lutter contre la corruption, notamment, la création d’un Haut-commissariat à la lutte contre la corruption et l’adoption de la loi n° 06-01 du 20 février 2006, modifiée en 2020.  À cela s’ajoute la réforme du code pénal, pour renforcer les sanctions contre la corruption, et la création d’un système électronique pour déclarer les biens des fonctionnaires. 
Outre la mise en place d’un mécanisme de dénonciation anonyme, pour les actes de corruption, les autorités publiques ont également procédé au renforcement de la transparence dans les marchés publics et les contrats, ainsi que la réforme de l’administration publique, pour réduire les opportunités de corruption. Le chef de l’État voit juste en évoquant «les principes de l’État de droit et la démocratie véritable», car toute approche visant à moraliser la vie publique et à lutter contre la corruption ne sera efficiente et efficace que si elle passe par un diagnostic minutieux et objectif du phénomène de la corruption, de ses ramifications et de ses véritables causes. 
Les pouvoirs publics manifestent leur p#réoccupation par rapport à la question de la corruption et des mécanismes de la lutte, dans un contexte marqué par l’accélération du rythme de lancement des projets économiques un peu partout dans le pays. Il serait également utile de souligner que les efforts des hautes autorités du pays n’ont pas été sans résultat, à en juger par l’arrestation et le jugement de plusieurs anciens ministres, hauts fonctionnaires et hommes d’affaires pour corruption, le recouvrement de fonds publics détournés, l’amélioration de la transparence dans la gestion des finances publiques et le renforcement de la confiance des citoyens dans les institutions.
L’Algérie a tout intérêt à combattre la corruption à la racine, ce phénomène ne saurait permettre l’éclosion d’un terreau propice à la prospérité économique, au moment où le pays espère ancrer son retour au niveau régional et international comme puissance émergente.          
 
T. K.

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