
Le président de la République a affirmé que «80 à 85% des objectifs fixés en matière d’investissement et de relance du développement» ont été atteints. L’objectif est de renforcer la production nationale dans tous les secteurs économiques, afin de réduire les importations et d’encourager les exportations hors hydrocarbures.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, jeudi, une séance de travail ayant regroupé tous les responsables des secteurs concernés par les opérations d’importation et d’exportation. Le chef de l’État veille, ainsi, personnellement, au suivi de la mise en œuvre de sa vision stratégique multidimensionnelle en matière de développement reposant sur la transformation économique, la justice sociale et le développement durable. Cette vision s’inscrit dans le cadre d’un programme de réformes global et ambitieux, visant la concrétisation des grands projets structurants et le soutien à l’investissement et à l’économie génératrice de richesse.
Cette stratégie est basée sur la valorisation de la production nationale, la promotion des exportations et la poursuite du processus de transition vers une économie fondée sur la connaissance, l’innovation et la numérisation, avec la préservation du caractère social de l’État. Cette stratégie inclusive repose aussi sur la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs ; organisations patronales, banques et institutions financières et économiques de l’État, le Cnese, la communauté scientifique et universitaire et travailleurs algériens ainsi que la société civile, dans le cadre d’un dialogue, une concertation et une réflexion collective.
Le Président Tebboune a assuré personnellement le suivi et l’accompagnement de la création des deux instances d’organisation et de gestion de l’exportation et de l’importation, au regard de l’intérêt vital que représente le secteur du commerce extérieur pour l’économie nationale. À maintes reprises, le président de la République a souligné la nécessité d’une coordination totale entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les banques, la Banque centrale et les Douanes en vue de garantir un contrôle intelligent, ciblé et efficace à même de protéger la production nationale et d’orienter les importations, selon les besoins nationaux essentiels.
Il faut savoir que depuis 2023, quatre banques publiques algériennes se sont implantées pour la première fois à l’étranger. Elles ont ouvert des filiales dans trois pays, dont deux en Afrique subsaharienne (Mauritanie et Sénégal) et une plus récente en France.
Cette expansion vise à accompagner les entreprises et la diaspora algérienne tout en renforçant la présence économique de l’Algérie sur la scène africaine et internationale.
Il a été aussi ordonné de définir des spécifications précises pour les importateurs et les exportateurs, en veillant à organiser et à réglementer l’importation et de créer de nouveaux mécanismes de régulation des importations, dont des centrales d’achat, permettant d’avoir une vision plus claire des opérations d’importation, en tenant compte pleinement de la spécificité et du volume de la production nationale, comme indicateur économique fondamental, en identifiant minutieusement les ressources à importer pour nécessité économique vitale.
Aussi, le président de la République a chargé le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations d’établir des normes purement algériennes, que tous les opérateurs économiques importateurs doivent respecter, quels que soient les produits à importer.
Le projet de création de deux instances, dédiées au commerce extérieur, représente en soi un changement stratégique profond dans le système de gouvernance du commerce extérieur et la concrétisation d’une vision réformatrice visant à rompre définitivement avec les pratiques antérieures, à travers un diagnostic précis des déséquilibres existants, soulignant que le suivi personnel du dossier par le président de la République reflète l’importance capitale qu’il accorde à cette procédure et traduit une forte volonté politique d’asseoir des règles de transparence, régissant le commerce extérieur.
La concrétisation de cette orientation constitue un pas décisif vers la protection du produit et du tissu industriel national et la réalisation d’un équilibre dans la balance commerciale. En plus de l’accompagnement des opérateurs économiques pour réussir les opérations d’exportation et à remédier aux dysfonctionnements au niveau de l’administration en vue de lever les obstacles, le président de la République avait ordonné la restructuration du transport des marchandises, en exigeant davantage de développement des transports et des services logistiques. Dans ce sens, il y a lieu de rappeler l’ambitieux projet du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) qui s’est fixé l’objectif d’atteindre les 30 milliards de dollars américains d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2029.
Le CREA avait proposé la création de plateformes logistiques appropriées au niveau des postes frontaliers ainsi que le développement des capacités de stockage et les chaînes de froid en vue de soutenir les exportations, notamment vers l’Afrique.
La contribution des opérateurs locaux au fret des moyens de transport maritime concourt à la réduction du volume des factures exorbitantes du transport maritime sur la balance des paiements, outre la nécessité de promouvoir la formation et le développement des compétences dans le secteur des services logistiques.
Le décret présidentiel portant création du Haut Conseil de régulation des importations et fixant sa composante et ses missions a été publié dans le dernier numéro (49) du Journal officiel (JO). En ce qui concerne les missions, le Conseil est chargé de déterminer et d’orienter la politique appliquée en matière de régulation des importations.
Il s’agit, également, d’évaluer périodiquement les données liées à la balance commerciale, notamment en ce qui concerne l’importation, de proposer les mesures de renforcement de la coordination intersectorielle en matière de régulation des importations, de proposer des mesures visant à renforcer la lutte contre le phénomène de la surfacturation à l’importation.
Par ailleurs, l’économie algérienne, dans différents secteurs, connaît une grande dynamique, comme en témoigne le bilan positif réalisé au cours des dernières années, avec des indicateurs parmi les meilleurs dans la région méditerranéenne.
La croissance économique, la diversification de l’économie et la maîtrise des grands équilibres démontrent l’efficacité des mesures prises pour parvenir au modèle en vigueur dans les pays classés comme émergents en Europe. À cela s’ajoute le développement que connaissent les infrastructures.
L’Algérie dispose désormais du plus grand réseau routier en Afrique, ambitionnant de réaliser le plus grand réseau de transport ferroviaire du continent. Le pays dispose aussi de 24 aéroports, en plus du capital humain, ce qui lui permet d’offrir de véritables opportunités d’investissement dans divers domaines, tels que les énergies renouvelables, les industries pharmaceutique et de transformation, la transformation numérique, les mines, l’agriculture, le tourisme et le développement des services financiers… Globalement, les projets d’investissement avancent comme prévu, alors que toutes les entraves bureaucratiques auxquelles les investisseurs étaient confrontés, notamment en matière de foncier, ont été levées.
Le président de la République a affirmé que «80 à 85% des objectifs fixés en matière d’investissement et de relance du développement» ont été atteints. L’objectif est de renforcer la production nationale dans tous les secteurs économiques afin de réduire les importations et d’encourager les exportations hors hydrocarbures, a expliqué le président lors de la dernière rencontre avec les journalistes.
Le président de la République a, par là même, salué le patriotisme et la probité des hommes d’affaires algériens, rappelant la récente décision de lancement du guichet unique, qui a vocation à lever les entraves.
F. B.