Nasri reçoit l’ambassadeur du Royaume-Uni : la convergence de visions géopolitiques réaffirmée

Le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a reçu, jeudi dernier, l’ambassadeur du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord en Algérie, James Robert Stephen Downer, qui lui a rendu une visite de courtoisie. Au-delà de son protocole, la rencontre a constitué une occasion pour «un échange dense sur l’état des relations algéro-britanniques et les perspectives ambitieuses qu’elles nourrissent», a indiqué un communiqué de la Chambre haute du Parlement.

Elle a surtout permis de mettre en relief «la profondeur historique des relations entre l’Algérie et le Royaume-Uni», a précisé la même source. Évoquant une amitié séculaire qui se distingue par une longévité diplomatique profondément enracinée dans l’histoire, depuis le XVIe siècle, Azouz Nasri a insisté sur son «caractère sincère, fondé sur le respect mutuel ainsi que sur la dynamique et la prospérité croissantes qui les caractérisent aujourd’hui».

Se félicitant du niveau d’excellence des relations politiques, «marquées par leur solidité et la convergence de vues sur de nombreuses questions régionales et internationales», le président du Conseil de la nation a exprimé le vœu de voir la coopération économique et commerciale suivre la même trajectoire, ascendante, plaidant pour une diversification des partenariats.

Il a particulièrement insisté sur le potentiel considérable dans les domaines de l’énergie, du tourisme, de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur, autant de secteurs où les intérêts convergent et où les complémentarités peuvent être pleinement exploitées. Au cœur de l’entretien figuraient également plusieurs questions internationales d’intérêt commun.

Abordant la situation en Palestine, au Mali et au Niger, ainsi que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, Azouz Nasri a réaffirmé la position constante de l’Algérie «en faveur de la légalité internationale et de la consolidation de la paix et de la sécurité, considérées comme les fondements de tout développement durable». Il a fermement dénoncé le génocide systématique en cours à Ghaza, appelant la communauté internationale à se mobiliser pour son arrêt immédiat et à agir en faveur d’une solution politique juste et durable fondée sur la création de deux États.

Il a salué, à cet égard, la décision historique du Royaume-Uni de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain, une initiative qu’il a qualifiée de «courageuse» et «révélatrice d’une volonté réelle de rendre justice au peuple palestinien».

Concernant le dossier de la République du Sahara occidental, Nasri a insisté sur «la nécessité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies».

Pour sa part, l’ambassadeur britannique s’est félicité de la qualité de la coopération bilatérale dans divers domaines d’intérêt commun, en particulier dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie pharmaceutique, exprimant la volonté de son pays d’approfondir et d’élargir ce partenariat à d’autres secteurs stratégiques.

James Downer a également souligné la convergence des vues entre les deux pays concernant de nombreux conflits menaçant la sécurité et la stabilité internationales, exprimant l’inquiétude profonde de son gouvernement face à la détérioration de la situation humanitaire à Ghaza, appelant à la protection des civils et à la garantie d’un acheminement, sans entrave, de l’aide humanitaire.

Il a aussi réaffirmé le soutien de son pays à la solution des deux États, fondée sur les frontières de 1967.

«En matière de coopération parlementaire, les deux parties ont insisté sur l’importance d’instaurer un échange dense et fructueux entre les deux chambres parlementaires», a conclu le communiqué du Conseil de la nation.

K. A.

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