
De notre bureau de Béjaïa : MUSTAPHA LAOUER
La 13e édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles, qu’abrite la maison de la Culture de Béjaïa et qui a débuté dimanche dernier, a connu un grand succès. De nombreux artistes talentueux se sont succédé sur la scène, face à un public nombreux, qui s’est balancé aux rythme et paroles des chansons kabyles, dont une grande partie est tirée du patrimoine culturel de la région.
Organisé par la direction de la culture et des arts de Béjaia, ce festival, en hommage au grand artiste et moudjahid disparu Arezki Bouzid, est placé sous le thème «La chanson durant la Révolution».
Le coup d’envoi a été donné par la représentante du ministre de la Culture et des Arts,
Mme Kaci Hassiba, en présence du directeur de la culture, du représentant du wali, du président de l’APW et d’une foule nombreuse, venue des quatre coins de la wilaya. Après un défilé de rue animé par des troupes folkloriques, un groupe d’artistes a repris le répertoire du défunt Arezki Bouzid avec «Yenad Gu’walis».
le professeur Abdelkader Bendameche a, quant à lui, a retracé le parcours de ce dernier à travers des témoignages riches. Le public a également suivi la remise des prix aux lauréats de la 12e édition, à savoir Sid Ali, Yasmine Cheikh et Liza Hamiz qui ont remporté, successivement, les 3 premières places à la finale de l’an dernier. Par ailleurs, des éditeurs et producteurs ont organisé une foire de disques, en sus de l’exposition de l’Office national des droits d’auteur (ONDA). Les artistes Naoufel Fayad, Ferhat Rayane et Yanis Zidani ont fait vibrer la scène avec «Menegh Wi ikhlene dhithri», «Vavour irouh» et «Inas imlaâyoun taoues».
Le rideau est tombé, jeudi, sur la 13e édition du festival par un concert animé par les lauréats du concours, organisé en marge de l’événement, et qui a vu la consécration de quatre talents en herbe, dont la prestation a ébloui à plus d’un titre.
Les artistes Taouint walid, Celia Babou, chenniti Arezki et Amelissa Benzaid, qui ont respectivement remporté les premières places durant les auditions consacrées à cet effet, placés sous les lampions, ont été invités à rééditer leur prouesse et leur maestria, qui la veille leur avait valu une reconnaissance unanime. Le pari a été tenu. Débarrassés du trac et du stress, ils se sont entièrement lâchés pour donner un spectacle haut en couleur qui a fait oublier leur jeunesse et leur manque d’expérience.
M. L.