Trois quarts des ménages privés d’eau

Dix semaines après le début du blocus total imposé par l’occupation sioniste à la population de Ghaza, plus des trois quarts des ménages de l’enclave palestinienne sont privés d’eau, ont alerté, jeudi, des agences de l’ONU, redoutant les conséquences de ces pénuries à l’approche de l’été et de la hausse des températures. Selon l’étude du groupe sectoriel de l’ONU sur l’eau et l’assainissement, la baisse des volumes d’eau accessibles et la réduction des points de collecte ont aggravé la situation à Ghaza, alors que les ordres de déplacement poussent un nombre croissant de Palestiniens à chercher refuge dans des sites surpeuplés. Sur le terrain, les humanitaires redoutent les conséquences de ces «pénuries graves et sans précédent» dans certains gouvernorats, surtout à l’approche de l’été. En attendant, la dépendance à l’égard des puits d’eau souterraine est fréquemment perturbée par un manque cruel de matériel d’entretien et de réparation, et par un accès limité au carburant, nécessaire à leur fonctionnement, ont indiqué les partenaires humanitaires. En outre, la ligne d’alimentation électrique de l’usine de dessalement du sud de Ghaza est coupée, depuis plus d’un mois, et la canalisation d’eau a été endommagée, en janvier 2025. Ces pénuries d’eau surviennent alors que certaines localités doivent aussi faire face à un débordement des eaux usées. C’est le cas de la municipalité de Jabalya an Nazla, dans le nord de Ghaza, qui justifie ces débordements par «le manque d’équipements et de machines essentiels», qui ont été détruits lors de frappes aériennes sionistes, en avril dernier.»

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