
Après plusieurs partenariats conclus avec des entreprises américaines dans le secteur de l’Énergie, l’heure est à la diversification. C’est dans cette optique qu’une délégation d’opérateurs économiques algériens, composée de 37 entreprises, se trouve actuellement aux États-Unis, afin d’explorer de nouvelles opportunités de coopération avec des investisseurs américains.
Cette dynamique de rapprochement entre les milieux d’affaires des deux pays est soutenue par plusieurs acteurs, notamment le Conseil du renouveau économique algérien (CREA). L’objectif est de diversifier les domaines de coopération au-delà de l’énergie et de tirer parti du savoir-faire technologique et industriel des entreprises américaines. Sous l’impulsion de Kamel Moula, président du Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA), cette délégation de haut niveau représente l’Algérie au Select Investment Summit 2025, qui se tient du 10 au 14 mai dans le Maryland, aux États-Unis.
Classée dans le Top 10 des délégations invitées, la partie algérienne se distingue par la diversité et la qualité de ses représentants, parmi lesquels plusieurs vice-présidents et membres influents du bureau exécutif du CREA. Organisée en étroite coordination avec l’ambassade d’Algérie à Washington, l’ambassade des États-Unis à Alger et sa section commerciale, cette initiative incarne une dynamique nouvelle, fondée sur la diplomatie économique proactive et le dialogue direct avec les milieux d’affaires internationaux.
Le Select Investment Summit, fondé en 2014, est reconnu comme l’un des plus grands rendez-vous mondiaux dédiés à la promotion de l’investissement aux États-Unis. Pour cette édition 2025, plus de 4.500 participants internationaux sont attendus. Au programme : panels de haut niveau ; ateliers thématiques ; expositions sectorielles et opportunités de réseautage ciblé. Les entreprises participantes, triées sur le volet, bénéficient d’un cadre idéal pour identifier de nouveaux marchés, établir des partenariats solides et découvrir les dernières innovations dans la conduite des affaires. La délégation algérienne ne se contente pas de participer aux travaux du sommet, elle mène, en parallèle, un programme dense de rencontres avec des entreprises et des institutions économiques américaines. Point d’orgue de cette mission : une grande rencontre d’affaires algéro-américaine, organisée conjointement avec l’USA-BC à Washington. Celle-ci vise à promouvoir l’Algérie comme une destination d’investissement stratégique, en s’appuyant sur son potentiel énergétique, ses réformes en cours et sa position géographique privilégiée. Une cérémonie officielle, en présence de Sabri Boukadoum, ambassadeur d’Algérie à Washington, viendra saluer l’engagement des entreprises algériennes en faveur de l’ouverture économique. Elle sera aussi l’occasion d’honorer les efforts diplomatiques conjoints déployés pour faciliter cette participation.
Fort de la participation de plus de 2.500 personnes venues de 90 pays en 2024, Select USA a généré quelque 135 milliards de dollars d’investissements et permis la création de plus de 100.000 emplois aux États-Unis. Pour les entreprises algériennes, les objectifs sont clairs : attirer des capitaux américains dans des secteurs à forte valeur ajoutée, comme les énergies renouvelables, la santé et les nouvelles technologies, tout en développant des débouchés pour les exportations algériennes. Cette forte présence algérienne à l’international s’inscrit dans une logique d’intégration aux grandes chaînes de valeur mondiales. Elle offre aux entrepreneurs algériens l’opportunité d’enrichir leurs pratiques, d’échanger avec des leaders économiques internationaux, et surtout, de concrétiser des partenariats à forte valeur ajoutée. Le CREA, en chef d’orchestre de cette stratégie d’ouverture, confirme ainsi son rôle de catalyseur du renouveau économique national.
En 2024, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les États-Unis ont atteint 3,5 milliards de dollars. Toutefois, les exportations américaines vers l’Algérie ont reculé de 15,5 %, tandis que celles de l’Algérie vers les États-Unis ont enregistré une baisse de 18,7 %.
S. B.