
Des experts en économie mettent en avant l'importance d'une plate-forme numérique dédiée au foncier industriel, soulignant la nécessité de la mise en place d'un système numérique qui regroupe les opérateurs économiques, les entreprises et les collectivités locales. Ils ont également salué la proposition relative à la création de quatre agences nationales pour l'octroi du foncier industriel destiné à l'investissement. Dans ce cadre, l'expert en économie, Slimane Nasser, a estimé que le projet de loi relative à la création de ces nouvelles agences nationales, donnerait une impulsion à l'investissement, compte tenu du rôle que ces dernières joueraient dans l'élimination des obstacles et dysfonctionnements relatifs à l'octroi et à la gestion du foncier économique. L'économiste a également relevé les procédures inscrites dans le nouveau projet de loi d'investissement, qui a apporté de nombreux avantages aux investisseurs, notamment en matière d'exonérations fiscales, para-fiscales et douanières, que ce soit en phase de réalisation ou d'exploitation des projets. Qualifiant la nouvelle loi de pas positif, Nasser souligne la nécessité d'accorder de l'attention à tous les aspects relatifs à l'investissement, étant donné que ce dernier nécessite de nombreuses réformes, notamment celle du système bancaire, l'éradication du marché parallèle de devise, ainsi que la lutte contre la bureaucratie et la lourdeur des procédures administratives. Pour sa part, l'expert économique, le Dr Houari Tighersi, a indiqué, dans une déclaration à El Moudjahid, que «le projet de loi sur l'investissement a instauré un système numérique pour le foncier industriel, agricole et touristique», soulignant «la nécessité de gérer le foncier de manière économique. Il y a beaucoup d'importateurs qui veulent arrêter d'importer et passer à investir en Algérie avec leurs propres capacités, mais le problème se pose au niveau du foncier industriel. Il est donc nécessaire d'avoir une stratégie et des solutions numériques, à travers la création de plateformes numériques sur lesquelles le foncier est identifié et octroyé en toute transparence». L'expert économique a souligné l'importance d'ouvrir des espaces de débats afin de trouver une solution finale et radicale au problème du foncier destiné à l'investissement. «La création d'une plateforme numérique dédiée au foncier et par la suite instaurer un système numérique permet de booster le processus et le système de production, à travers une véritable numérisation au profit de tous les opérateurs économiques, les entreprises privées et publiques, ainsi que les collectivités locales», explique-t-il. De son côté, l'expert économique, le Dr Ahmed Swahili, a estimé, dans une déclaration à El Moudjahid, que la création d'agences intervient dans le but d'accompagner les différents opérateurs économiques, puisqu'il existe un véritable problème dans la gestion, l'organisation et l'octroi du foncier. Il a ajouté que l'objectif de la création de ces agences est de se spécialiser dans l'octroi des concessions de foncier économique, qu'il s'agisse du foncier touristique, industriel ou agricole, soulignant la nécessité pour ces agences de fournir un véritable accompagnement pour les investisseurs. La création de ces agences vient renforcer la nouvelle loi sur l'investissement, soulignant dans ce contexte l'existence d'une vision économique qui œuvre pour lever les obstacles, notamment le problème du foncier qui figure parmi les défis majeurs de l'investissement en Algérie. Il convient de souligner que le gouvernement, lors de sa réunion hebdomadaire, a examiné un avant-projet de loi «proposant la création de quatre agences nationales chargées d’octroi du foncier destiné à l’investissement». «Cet avant-projet de loi vise à réviser et à harmoniser les modalités d’octroi des concessions du foncier économique, en vue d’instaurer une transparence et une efficacité dans le traitement des dossiers, un suivi et un accompagnement des investisseurs, et, partant, d’améliorer le climat d’investissement, par la mise en confiance des porteurs de projets».
Salima Ettouahria