
Par Kamel Morsli
La COP 26 va se tenir, cette fois-ci, sous le signe de l’urgence. Rien ne va plus sur la surface de la terre, et les effets se ressentent aux quatre coins du globe. L’Humanité n’a pas souvenir de catastrophes à répétition comme celles qui déferlent depuis peu sur la planète bleue. La température atteint des seuils inédits, l’atmosphère se charge chaque jour de millions de tonnes de gaz toxiques émis par les grandes puissances, l’océan étouffe sous les gigantesques quantités de déchets plastiques, la biodiversité se meurt et agonise, la calotte glacière fond à vue d’œil… Un tableau sombre que cette rencontre mondiale tentera de mettre à nu.
La réalité est encore plus démoralisante. Au-delà des discours «diplomatiques» auxquels nous assisterons lors de cette COP 26, nous risquons d’assister à des mesurettes bien en deçà de l’extrême urgence de l’heure. Il ne suffira plus de tirer la sonnette d’alarme, mais de s’atteler sérieusement à réduire les émissions de gaz à effet de serre, entre autres décisions. Les puissances mondiales auront beaucoup de peine à se défaire de leurs gigantesques industries polluantes pour espérer réduire de 45% leurs rejets néfastes dans l’atmosphère et les océans. Il faudra plusieurs décennies pour espérer se défaire des énergies fossiles (pétrole et charbon) et les remplacer par les énergies vertes ou renouvelables.
Ceci sans compter avec les pays émergents ou en voie de le devenir. Ceux-ci ne comptent pas pour le moment investir dans les nouvelles technologies propres, ils ont urgemment grand besoin de développement…
A Glasgow, la 26e Conférence des Nations unies sur le climat tentera d’exhorter les nations riches à payer et les autres à trouver une autre voie pour leur développement. Le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs vécus au quotidien par tous les pays, peut-être, convaincront les 200 pays présents à penser autrement à l’avenir d’une planète qui à exister des milliards d’années sans l’homo sapiens et qui saura s’en défaire si celui-ci continue à la maltraiter de la sorte.
K. M.